Test du CZUR StarryHub Q1 Pro : Le vidéoprojecteur intelligent qui révolutionne les réunions

par JulSa_

Après des années à enchaîner les visioconférences avec un setup digne de Frankenstein – webcam bancale, micro USB qui capte le bruit du ventilateur et enceinte Bluetooth qui décide de se déconnecter au pire moment – je me suis demandé s’il existait une solution tout-en-un vraiment efficace. Le CZUR StarryHub Q1 Pro prétend justement être cette solution miracle. Mais est-ce que ce cube noir de 5,3 kg tient vraiment ses promesses, ou n’est-ce qu’un énième gadget suréquipé ? Après plusieurs semaines d’utilisation intensive, voici mon verdict complet.

Qu’est-ce que le CZUR StarryHub Q1 Pro exactement ?

Le StarryHub Q1 Pro n’est pas un simple vidéoprojecteur. C’est un véritable hub de visioconférence qui intègre dans un seul appareil tout ce dont vous avez besoin pour des réunions professionnelles : projecteur LED, caméra Full HD avec IA, réseau de 6 microphones, haut-parleur 10W, système Android personnalisé et même un clavier tactile sans fil. Sur le papier, ça ressemble au couteau suisse parfait pour le télétravail et les salles de réunion.

Son prix ? Entre 1000 et 1300 euros selon les promotions. Ce n’est clairement pas donné, mais si l’appareil remplace effectivement cinq équipements différents, le calcul peut rapidement devenir intéressant.

 

Déballage et première impression : un design soigné

Le StarryHub arrive dans un packaging professionnel et protecteur, sans fioritures inutiles. À l’intérieur, on découvre un cube de 38×26×31 cm au design épuré, disponible en noir ou gris. La finition marie plastique de qualité et touches métalliques, ce qui lui donne immédiatement un aspect premium.

CZUR StarryHub Q1 Pro 3

Ce qui m’a frappé dès le déballage, c’est l’attention portée aux détails. Chaque face du boîtier a une fonction : l’énorme objectif et la petite caméra d’autofocus à l’avant, les boutons de contrôle sur le côté, les grilles de ventilation bien pensées. Au sommet, on trouve les contacts magnétiques pour le TouchBoard (j’y reviendrai) et les 6 microphones disposés en cercle.

 

Ce qui est inclus dans la boîte

La configuration complète comprend :

  • Le projecteur StarryHub Q1 Pro
  • L’alimentation (attention, elle fait presque 150W, impossible de l’alimenter en USB-C)
  • Le TouchBoard : un clavier/trackpad tactile sans fil avec recharge magnétique
  • Le module ClickDrop : un dongle pour la transmission vidéo ultra-rapide sans fil
  • La documentation

Le ClickDrop mérite une mention spéciale. C’est un petit module USB-C qui permet de diffuser l’écran de votre ordinateur vers le projecteur sans fil, via Miracast, AirPlay, Chromecast ou DLNA. La connexion prend environ 8 secondes, et ça fonctionne remarquablement bien… pour les présentations. Car j’ai un aveu à faire : j’ai voulu tester S.T.A.L.K.E.R. Shadow of Chornobyl via ce système, et là, catastrophe. La latence se comptait en secondes, pas en millisecondes. Pour le gaming, oubliez le sans-fil et branchez un câble HDMI.

Le TouchBoard : la bonne surprise ergonomique

 

Parlons du TouchBoard, car c’est l’un des accessoires les plus réussis de ce pack. Imaginez un pavé tactile de la taille d’un smartphone, entièrement tactile, qui fait à la fois office de trackpad et de clavier rétroéclairé.

Un bouton dans le coin supérieur gauche permet de basculer entre le mode trackpad (pour naviguer avec le curseur) et le mode clavier (qui illumine un clavier complet sous la surface tactile). La navigation est étonnamment fluide et intuitive – bien plus agréable que les télécommandes classiques de projecteurs.

 

Le système de recharge est élégant : vous posez simplement le TouchBoard sur le dessus du projecteur, et il se recharge via des pins magnétiques. Bonus : cette action met automatiquement le projecteur en veille. Petit bémol : le clavier peut être retourné à 180° lors de l’installation grâce aux pins symétriques, mais il n’y a pas de port USB-C pour une charge alternative.

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Installation et configuration : simple mais perfectible

Positionnement et projection

CZUR StarryHub Q1 Pro 4

Le StarryHub utilise un ratio de projection de 0,8:1, ce qui signifie qu’à 180 cm de distance, vous obtenez une image de 100 pouces (254 cm). La taille maximale annoncée est de 150 pouces, mais je vous déconseille d’aller au-delà de 100 pouces en Full HD si vous voulez conserver une image nette.

L’appareil dispose de deux jeux de pieds rétractables sous le boîtier, permettant de l’incliner d’environ 4 ou 8 degrés. Ils sont caoutchoutés et remarquablement faciles à manipuler. Par contre, et c’est un point que je regrette sincèrement : il n’y a aucun pas de vis standard (ni 1/4 pouce ni 5/8 pouce) pour fixer le projecteur sur un trépied. Vous êtes condamné à l’installer sur une table ou un meuble.

 

Autofocus et correction trapézoïdale

Au démarrage, le StarryHub effectue automatiquement la mise au point et la correction trapézoïdale (jusqu’à ±45°). L’autofocus fonctionne remarquablement bien et un bouton sur la télécommande permet de le relancer si nécessaire.

La correction trapézoïdale automatique, en revanche, est plus mitigée. Elle corrige efficacement les grandes distorsions, mais ne perfectionne pas totalement l’image. Heureusement, des réglages manuels sont disponibles. CZUR reconnaît que cette fonction peut être améliorée et travaille sur des mises à jour.

Qualité d’image : solide mais sans réglages

CZUR StarryHub Q1 Pro 17

Luminosité et contraste

CZUR annonce une luminosité de 2200 lumens ANSI, mesurée dans des conditions de puissance maximale. En usage normal, la luminosité reste légèrement inférieure, tout en offrant un rendu très satisfaisant pour la plupart des environnements. En pratique, le StarryHub délivre une image lumineuse et bien équilibrée jusqu’à environ 100 pouces, avec une bonne visibilité même dans une pièce partiellement éclairée.

 

Le ratio de contraste mesuré atteint environ 630:1 (contraste on/off) et 161:1 (contraste ANSI), des valeurs cohérentes avec cette catégorie de projecteurs. La courbe gamma suit un profil 2.1, garantissant un bon équilibre entre luminosité, contraste et richesse des détails.

Netteté et colorimétrie

La netteté est un point fort. Même à distance, le texte reste parfaitement lisible. J’ai pu lire confortablement un PDF en police 12 points à environ 5 mètres, ce qui est excellent pour un projecteur 1080p.

Côté couleurs, c’est plus problématique. L’image présente une dominante bleu-vert prononcée, typique des projecteurs où la luminosité prime sur la fidélité colorimétrique. Le point blanc est mesuré à 9300K au lieu des 6500K standard. Pour du contenu bureautique classique, ça passe sans problème. Pour du travail nécessitant une précision colorimétrique, vous devrez connecter un ordinateur en HDMI et utiliser un profil ICC.

 

Et voici le gros point noir : il n’y a aucun réglage d’image accessible. Pas de modes prédéfinis, pas de contrôle de la luminosité, du contraste ou de la température de couleur. Ce que vous voyez sortir de l’usine, c’est ce que vous aurez. Pour un projecteur business à ce prix, c’est vraiment dommage.

StarryOS : fonctionnel mais minimaliste

starryhub q1 pro 4

Le système d’exploitation, baptisé StarryOS, est basé sur Android. L’interface rappelle visuellement le QTS de QNAP – épurée, professionnelle, optimisée pour une utilisation avec le TouchBoard.

Applications et connectivité

StarryOS supporte une quinzaine d’applications préinstallées : Chrome, YouTube Music, mais surtout Teams et Zoom nativement intégrés. C’est clairement la force de ce système : pouvoir lancer une visioconférence directement depuis le projecteur, sans ordinateur.

 

Il n’y a pas de store d’applications complet, mais honnêtement, les apps essentielles sont là. La connectivité est excellente : Wi-Fi 5, Bluetooth, USB 2.0, USB 3.0, HDMI 1.4 et port LAN (probablement gigabit).

Quelques bizarreries

J’ai rencontré quelques frustrations avec StarryOS :

 
  • Impossible de trouver comment régler la luminosité du projecteur
  • Le StarryHub refusait obstinément de détecter mes réseaux Wi-Fi 5, n’affichant que les Wi-Fi 4
  • Le testeur de vitesse réseau intégré est pratique, mais certains réglages basiques manquent

La partie visioconférence : là où le StarryHub brille vraiment

C’est ici que le CZUR StarryHub justifie son prix et sa promesse d’appareil tout-en-un.

La caméra avec IA : impressionnante

CZUR StarryHub Q1 Pro 18

La caméra Full HD à l’arrière du boîtier dispose d’un angle de vision de 120°, suffisant pour capturer toute une salle de réunion. Mais sa vraie force, c’est son système de cadrage automatique piloté par IA.

Contrairement à d’autres systèmes de tracking que j’ai testés (souvent saccadés et nauséeux), celui du StarryHub est étonnamment fluide. La caméra ne recadre que lorsque vous approchez du bord du cadre, évitant les mouvements brusques. Elle sait aussi quand zoomer en arrière lors de discussions impliquant plusieurs personnes.

 

Attention toutefois : la caméra est extrêmement grand-angle par défaut. Il faut activer le recadrage IA dans les options, sinon elle capture presque trop d’espace autour de vous. Autre point à noter : le recadrage IA doit être activé manuellement dans les paramètres, il n’est pas actif par défaut.

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Le réseau de 6 microphones : la star du système

C’est probablement l’élément le plus impressionnant du StarryHub. Les 6 microphones disposés en cercle au sommet de l’appareil offrent une captation à 360° avec une portée annoncée de 8 à 10 mètres.

 

J’ai testé en m’éloignant progressivement du projecteur, et même à plus de 5 mètres, ma voix était captée clairement sans avoir besoin de hausser le ton. Le système de beamforming se concentre sur la personne qui parle et isole les bruits de fond.

L’IA de traitement audio combine :

  • Réduction de bruit
  • Suppression d’écho
  • Équilibrage du volume
  • Gestion de plusieurs interlocuteurs simultanés

Le résultat ? Votre voix ne sonnera pas avec un « timbre luxueux et chaud », mais vous serez entendu clairement et distinctement, même avec du bruit ambiant. C’est le meilleur système de micro à distance que j’ai utilisé dans ce contexte.

 

Le haut-parleur 10W : mitigé

Le haut-parleur intégré est… particulier. Il est très puissant et dispose de beaucoup de basses, mais les médiums sont quasi inexistants, ce qui déforme légèrement les voix. Pour un appareil orienté conférence où la clarté vocale devrait être prioritaire, c’est un choix étrange.

Les mesures confirment cette impression : la plage de sortie audio est limitée à 200 Hz – 6 kHz, créant un effet de « rideau » sur le son. Les voix restent intelligibles, mais manquent de résonance naturelle. Pour de la musique, c’est carrément décevant avec des basses minimales et aucun détail dans les aigus.

Si vous avez un système audio de qualité, vous pouvez le connecter en Bluetooth, même si certains testeurs ont noté des coupures occasionnelles.

 

Le paradoxe luminosité/vidéo

Voici un problème inhérent à ce type d’appareil : plus le projecteur fonctionne bien (donc dans l’obscurité), plus la caméra derrière lui galère. Même les meilleures caméras peinent dans le noir sans illumination infrarouge.

La solution idéale serait d’ajouter une lampe annulaire dirigée vers le visage de l’intervenant, mais comme il n’y a pas de filetage pour trépied, vous devrez bricoler votre propre support.

Performances et connectivité avancée

Diffusion d’écran : jusqu’à 4 appareils simultanément

Une fonctionnalité remarquable : le StarryHub peut afficher jusqu’à 4 écrans simultanément. J’ai testé avec un PC Windows en Miracast et un MacBook Pro via ClickDrop, côte à côte. Ça fonctionne parfaitement, même si logiquement, chaque écran est réduit.

 

C’est le genre de fonction dont on ne mesure pas l’utilité… jusqu’au jour où vous en avez besoin pour comparer des présentations ou gérer des contributions multiples.

Mode périphérique : une astuce brillante

Le mode périphérique permet d’utiliser la caméra et les micros du StarryHub comme périphériques pour votre ordinateur, sans projeter votre écran. Vous connectez le ClickDrop à votre PC, sélectionnez le StarryHub comme source audio/vidéo, et voilà : vous avez transformé le projecteur en webcam et micro sans fil de haute qualité.

Enregistrement local des réunions

Une application intégrée permet d’enregistrer directement audio, vidéo et contenu à l’écran depuis le StarryHub, sans logiciel additionnel. Pratique pour documenter les réunions et revoir les discussions plus tard.

 

Caractéristiques techniques complètes

Projection :

  • Technologie : DLP avec LED
  • Puce : 0,47″ DMD FHD
  • Taille de projection : 30-150 pouces (recommandé : max 100 pouces)
  • Luminosité : 2200 Lumens ANSI (annoncés) / ~1500 Lumens ANSI (mesurés)
  • Correction trapézoïdale : automatique ±45°
  • Colorimétrie : 82% NTSC

Puissance :

  • CPU : 6 cœurs jusqu’à 1,8 GHz
  • GPU : Mali-T860MP4
  • RAM : 4 Go LPDDR3
  • Stockage : 32 Go eMMC (non extensible)
  • OS : StarryOS (basé sur Android)

Connectivité :

 
  • Wi-Fi 5
  • Bluetooth
  • USB-A 2.0 et 3.0
  • HDMI 1.4
  • Port LAN (probablement Gigabit)

Audio/Vidéo :

  • Caméra FHD 120° avec tracking IA
  • 6 microphones omnidirectionnels (portée 8-10m)
  • Haut-parleur 10W intégré
  • Niveau sonore ventilateur : 24 dBA

Dimensions & Poids :

  • 38×26×31 cm
  • 5,3 kg

À qui s’adresse le CZUR StarryHub Q1 Pro ?

Ce projecteur intelligent trouvera sa place chez :

 
  • ✔️ Les entreprises et startups qui veulent simplifier leurs salles de réunion avec un seul appareil centralisé
  • ✔️ Les télétravailleurs qui font beaucoup de visioconférences et veulent un setup professionnel sans câbles partout
  • ✔️ Les formateurs et enseignants qui ont besoin d’un système mobile et facile à installer
  • ✔️ Les streamers professionnels qui veulent une caméra et un micro de qualité avec grand écran

En revanche, passez votre chemin si :

  • ❌ Vous cherchez un projecteur home cinéma : la colorimétrie et l’absence de réglages le disqualifient
  • ❌ Vous avez besoin de précision colorimétrique : designers, photographes, vidéastes, regardez ailleurs
  • ❌ Vous voulez gamer : la latence sans fil est rédhibitoire et le haut-parleur décevant
  • ❌ Votre budget est serré : à plus de 1000€, ce n’est pas un achat impulsif

Verdict final : une vision convaincante du futur des réunions

Le CZUR StarryHub Q1 Pro est un appareil fascinant qui réussit son pari de simplifier radicalement l’équipement de visioconférence. Plutôt que d’empiler webcam, micro externe, enceinte Bluetooth, projecteur et câbles dans tous les sens, vous branchez un seul appareil et tout fonctionne.

Oui, il a des défauts : l’absence totale de réglages d’image est incompréhensible à ce prix, la colorimétrie n’est pas au niveau, et le haut-parleur pourrait être meilleur. Mais dans son usage cible – les présentations professionnelles et les visioconférences – il excelle remarquablement.

 

Le réseau de 6 microphones est franchement impressionnant, la caméra avec tracking IA fonctionne bien mieux que prévu, et le TouchBoard rend la navigation agréable. Si votre entreprise organise régulièrement des réunions hybrides ou si vous êtes un télétravailleur qui en a assez de son setup bancal, le StarryHub mérite sérieusement votre attention.

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