Quand j’ai déballé le TCL C1 pour la première fois, j’avoue avoir été surpris par sa compacité. Avec ses dimensions comparables à celles d’un grille-pain, ce vidéoprojecteur portable défie les attentes. Mais peut-on vraiment transformer son salon en salle de cinéma pour moins de 250€ ? Après plusieurs heures d’utilisation, voici mon verdict sans filtre.
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Première impression : un design pensé pour la mobilité
Le TCL C1 arbore une robe entièrement grise avec une finition texturée subtile en chevrons modifiés. Pesant 1,77 kg, il se transporte facilement grâce à sa poignée intégrée dans le socle en forme de U. J’ai particulièrement apprécié cette approche pragmatique : pas besoin de chercher comment le saisir, la poignée est évidente.
Ce qui frappe immédiatement, c’est son support pivotant à 285 degrés. Concrètement, vous pouvez orienter la projection du sol jusqu’au plafond sans avoir à bricoler avec des cales ou des trépieds. Un soir où je voulais regarder un film allongé dans mon lit, j’ai simplement incliné le projecteur vers le plafond. Quinze secondes plus tard, l’image était parfaitement ajustée. Cette flexibilité change vraiment la donne.
Déballage et contenu de la boîte
Le packaging reste sobre et efficace. À l’intérieur, vous trouverez :
- Le vidéoprojecteur TCL C1
- Une télécommande Bluetooth avec microphone intégré
- Deux piles AAA de marque TCL
- Un câble d’alimentation de 2 mètres (avec connecteur coudé à 90°, détail malin pour éviter l’encombrement)
- Un manuel de démarrage rapide multilingue
La télécommande mérite qu’on s’y attarde. Elle intègre des raccourcis directs vers Netflix, YouTube et Prime Video, ainsi qu’un bouton dédié à l’Assistant Google. Les touches de volume sont surélevées sur un niveau supérieur, ce qui facilite leur localisation dans l’obscurité. Seul petit regret : elles ne sont ni rétroéclairées ni phosphorescentes.
Installation : la simplicité à l’état pur
L’un des grands points forts du TCL C1, c’est sa mise en route sans prise de tête. Branchez-le, allumez-le, et environ 60 secondes plus tard, vous êtes prêt à projeter. Le système lance automatiquement :
- L’autofocus : grâce à une petite caméra sous l’objectif principal, l’image se netteploie en projetant des lignes radiantes
- La correction trapézoïdale (keystone) : une grille de carrés bleus et noirs permet d’ajuster l’image pour qu’elle reste parfaitement rectangulaire, même si le projecteur est placé en biais
Lors d’un test chez des amis, j’ai posé le C1 sur une table d’appoint bancale, légèrement de travers. En moins de 20 secondes, l’image s’est automatiquement redressée. Franchement impressionnant pour ce prix.
Le projecteur détecte également les obstacles. Si vous avez une chaise devant votre mur, il adaptera la projection pour l’éviter. Cette fonction d’évitement automatique s’avère particulièrement pratique dans les petits espaces.
Caractéristiques techniques du TCL C1 ?
- Technologie : 3LCD LED avec source lumineuse LED
- Résolution native : 1080p (Full HD)
- Luminosité : 230 lumens ISO (environ 290 lumens ANSI)
- Taille d’image : de 40 à 120 pouces (environ 3,3 mètres de recul pour atteindre 120 pouces)
- Durée de vie de la lampe LED : 30 000 heures
- Ratio de contraste : 1500:1
- Système d’exploitation : Google TV version 11
- Processeur : MT9630LAATAB avec GPU Mali-G52
- Mémoire : 2 Go de RAM / 16 Go de stockage (6,9 Go disponibles)
- Connectique : 1x HDMI 2.1, 1x USB-A 2.0, 1x jack 3,5 mm, prise secteur
- Connectivité sans fil : Wi-Fi 802.11ac et Bluetooth 5.1
- Haut-parleur : 8 watts avec Dolby Audio
- Niveau sonore du ventilateur : moins de 30 dB à 1 mètre
- Protection : moteur optique certifié IP5X contre les poussières
- Filetage pour trépied : 1/4 de pouce dans le socle
Qualité d’image : des performances surprenantes dans le noir
Les conditions idéales d’utilisation
Soyons honnêtes dès le départ : avec 230 lumens ISO, le TCL C1 n’est pas conçu pour une utilisation en plein jour. Lors de mes tests, j’ai allumé toutes les lumières de ma pièce pour voir ce qui se passait. Résultat : l’image devient extrêmement pâle, presque invisible. Les couleurs disparaissent, le contraste s’effondre. C’est rédhibitoire.
En revanche, dans l’obscurité totale, le TCL C1 se révèle. Les couleurs sont riches, le contraste est solide, et les détails restent nets. J’ai visionné plusieurs films d’action et je n’ai ressenti aucune frustration. L’image de 100 pouces projetée sur mon mur blanc (à environ 3 mètres de distance) offrait une expérience vraiment immersive.
Gestion des scènes sombres et du HDR
Le projecteur supporte le HDR et accepte des signaux 4K en entrée (même s’il les affiche en 1080p). J’ai testé plusieurs scènes nocturnes et l’appareil gère remarquablement bien les zones d’ombre. Contrairement à certains concurrents qui nécessitent des ajustements manuels constants, le TCL C1 remonte automatiquement les noirs pour maintenir la visibilité des détails sans pour autant dénaturer l’image.
Sur Skyfall, la scène du sniper à Shanghai avec ses gratte-ciels illuminés passait sans problème d’aliasing visible (ces effets d’escalier disgracieux). Le traitement d’image TrueHue optimise chaque frame pour éviter la sur-accentuation des contours, donnant un rendu lisse et cinématographique.
Les modes d’image
Le projecteur propose quatre préréglages :
- Standard : couleurs légèrement désaturées, proche de l’expérience cinéma traditionnel
- Vivid : saturation boostée, idéal si vous venez d’un écran OLED
- Film : optimisé pour les longs métrages
- Jeu : réduit la latence pour les sessions gaming
- Personnalisé : ajustement manuel de la luminosité, du contraste, de la saturation, de la netteté et de la température de couleur
Personnellement, j’alterne entre Standard (pour les films d’auteur) et Vivid (pour les blockbusters et séries dynamiques). Le mode Standard reproduit fidèlement l’esthétique cinéma avec des teintes naturelles, tandis que Vivid apporte ce punch visuel que beaucoup apprécient aujourd’hui.
Netteté et pixels visibles
À une distance de visionnage normale (plus de 1,5 mètre), les pixels individuels ne se distinguent pas. L’image reste parfaitement homogène. En revanche, si vous vous approchez à moins d’un mètre, la matrice de pixels devient perceptible. Pour un usage bureautique occasionnel, les textes de 4 points et plus restent lisibles, ce qui permet d’utiliser le C1 comme moniteur externe temporaire.
Gaming : une expérience convaincante
J’ai branché ma PlayStation 5 via HDMI et les résultats m’ont agréablement surpris. Le projecteur accepte des signaux 4K à 60 Hz avec HDR, bien que l’affichage reste en 1080p. Le VRR (Variable Refresh Rate) n’est pas supporté, mais pour des sessions de jeu décontractées, cela ne pose aucun problème.
J’ai testé Astro’s Playroom et plusieurs jeux d’action. La latence reste imperceptible dans les titres solo. Les couleurs éclatantes et les animations fluides rendent l’expérience vraiment plaisante sur grand écran. Par contre, pour les joueurs compétitifs en FPS ou en jeux de baston, la limitation à 60 Hz pourrait être frustrante.
Concernant les consoles rétro ou la Nintendo Switch, aucun souci à signaler. Le mode Jeu réduit la latence et offre une réactivité satisfaisante. Un week-end, j’ai organisé un tournoi de Mario Kart avec des amis, et tout le monde a trouvé l’expérience géniale sur les 100 pouces de projection.
Qualité audio : étonnamment correcte pour la taille
Le haut-parleur de 8 watts orienté vers l’arrière, supportant Dolby Audio, délivre un son étonnamment clair. Lors de tests de volume maximum, j’ai mesuré environ 76 dB, ce qui suffit largement pour remplir une chambre ou un petit salon sans distorsion audible.
Les dialogues restent intelligibles à tous les niveaux de volume. Les bandes-son d’action passent avec une bonne séparation des fréquences : les voix ressortent distinctement, et les effets spéciaux conservent leur impact. Certes, n’espérez pas de basses profondes capables de faire trembler les murs, mais pour un projecteur portable, c’est largement au-dessus de la moyenne.
Point d’attention : le haut-parleur étant orienté vers l’arrière, les personnes assises derrière le projecteur profiteront d’une meilleure clarté sonore que celles devant, surtout à faible volume. Si vous êtes exigeant sur l’audio, vous pouvez toujours connecter une enceinte externe via Bluetooth 5.1 ou le jack 3,5 mm.
Google TV : un écosystème riche et fluide
Le TCL C1 tourne sous Google TV version 11, ce qui change radicalement la donne par rapport aux projecteurs basiques. Dès la première utilisation, vous accédez à :
- Netflix officiellement certifié (chose rare sur des projecteurs à ce prix)
- YouTube
- Prime Video
- Des centaines de chaînes TV gratuites
- Spotify
- Chromecast intégré pour diffuser depuis votre smartphone
- Assistant Google pour les recherches vocales
La navigation est fluide et réactive. Lors de mes tests, le streaming YouTube en 1080p 60 fps avec HDR ne présentait aucun saccade, même sur ma connexion Wi-Fi à 95 Mbps. Les applications se lancent rapidement, et l’interface ressemble en tout point à celle d’une Android TV classique.
Lecture de médias locaux
Le port USB-A permet de brancher une clé ou un disque dur pour lire des fichiers locaux via l’application IMPlayer préinstallée. J’ai testé plusieurs formats :
- Vidéos : H.264, H.265, MKV, TS en 1080p passent sans problème. Les fichiers 4K ne sont pas lus.
- Audio : MP3, FLAC, AAC fonctionnent parfaitement.
- Photos : images jusqu’à 16 MP s’affichent correctement. Au-delà, une pixellisation peut apparaître.
Seule limitation : pas de support des sous-titres ou des pistes audio alternatives dans IMPlayer, mais vous pouvez installer d’autres lecteurs via le Play Store.
Mode enceinte Bluetooth
Fonctionnalité originale : le TCL C1 peut se transformer en enceinte Bluetooth. Désactivez la projection dans les paramètres, connectez votre smartphone, et voilà une enceinte de 8 watts pour vos playlists. Le ventilateur continue toutefois de tourner, ce qui peut gêner dans un environnement silencieux.
Niveau sonore et refroidissement
À un mètre de distance, le ventilateur émet environ 32 décibels, ce qui équivaut à un murmure. Directement à côté du projecteur, on monte à 35-36 dB. Concrètement, vous ne l’entendez quasiment pas pendant un film, sauf dans les scènes extrêmement silencieuses.
Lors d’une soirée de visionnage de 3 heures, j’ai mesuré la température d’échappement derrière la grille : entre 31,5°C et 45,2°C selon les zones. Le projecteur reste stable et ne montre aucun signe de surchauffe. La certification IP5X du moteur optique scellé garantit qu’aucune poussière n’entrera salir l’objectif au fil du temps.
Connectique et compatibilité
Au dos du projecteur, vous trouverez :
- Bouton d’alimentation physique
- HDMI 2.1 : pour consoles, box TV, PC
- USB-A : pour clés USB, souris, ou manettes
- Jack 3,5 mm : pour casque ou enceintes externes
- Capteur infrarouge : pour la télécommande
- Prise d’alimentation : située sous le projecteur (câble amovible de 2 mètres)
Le filetage standard 1/4 de pouce dans le socle permet une fixation sur trépied ou support mural/plafond. Pratique pour une installation permanente.
Les limitations à connaître
Luminosité insuffisante en plein jour
Avec 230 lumens ISO, impossible de l’utiliser en journée dans une pièce éclairée. Si vous cherchez un projecteur pour vos présentations professionnelles en salle de réunion lumineuse, passez votre chemin. Le C1 s’adresse clairement aux cinéphiles prêts à éteindre les lumières.
Pas de couvre-objectif
L’objectif reste exposé en permanence. J’aurais apprécié un capuchon magnétique pour le protéger de la poussière et des traces de doigts lors des déplacements.
Télécommande non rétroéclairée
Dans le noir complet, il faut tâtonner pour trouver les bonnes touches. Les boutons surélevés du volume aident, mais un rétroéclairage aurait été le bienvenu.
Mirroring smartphone nécessite une app
Sans connexion Google TV, la fonction de duplication d’écran n’est pas disponible nativement. Il faut télécharger une application tierce depuis le Play Store.
Ventilateur actif en mode enceinte Bluetooth
Quand vous utilisez le C1 comme enceinte, le ventilateur continue de tourner, ce qui peut agacer dans un environnement silencieux.
Aucun réglage de latence Bluetooth
Si vous connectez des écouteurs Bluetooth pour regarder un film, vous risquez un léger décalage audio. Lors de mes tests, un ajustement d’environ -350 ms était nécessaire pour synchroniser les lèvres avec le son.
Pour qui est fait ce projecteur ?
Le TCL C1 s’adresse parfaitement à :
- Les locataires en appartement qui ne peuvent pas installer un téléviseur massif
- Les étudiants qui veulent transformer leur studio en mini-cinéma le week-end
- Les familles cherchant une solution de divertissement mobile (jardin l’été, chambre l’hiver)
- Les gamers occasionnels qui rêvent de jouer sur grand écran sans se ruiner
- Les nomades numériques qui veulent emporter leur cinéma en déplacement
En revanche, il ne conviendra pas aux :
- Professionnels cherchant un projecteur pour présentations en salle éclairée
- Puristes de l’image exigeant luminosité maximale et HDR haute fidélité
- Gamers compétitifs nécessitant 120 Hz et VRR
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Le mot de la fin
Honnêtement, pour 249€, le TCL C1 offre un rapport qualité-prix exceptionnel. Il ne révolutionnera pas le marché du home cinéma haut de gamme, mais il démocratise l’accès au grand écran avec une facilité déconcertante. Branchez, allumez, regardez. Pas de réglages complexes, pas de frustration.
Si comme moi vous aimez l’idée de projeter un film au plafond depuis votre lit, de créer une soirée cinéma dans le jardin, ou simplement de profiter d’un écran géant sans investir des milliers d’euros, le TCL C1 mérite sérieusement votre attention.
