[Test] The Last Guardian – PS4

par Lusgem

Si je vous dis Ico ou Shadow of the Colossus, à quoi pensez vous ? De grands jeux poétiques de l’époque de la PS2 certainement, et vous avez raison. Fumito Ueda est un grand monsieur que l’on ne présente plus et qui a réussi avec ces deux jeux à marquer définitivement les esprits des joueurs. Quelques temps après, The Last Guardian est annoncé à l’E3 2009. Après avoir suscité l’excitation et l’énervement à cause de ses multiples reports, le voilà enfin sur nos PS4 et pour quel résultat ? Mon test sera teinté d’amour et de haine, la poésie suffit-elle à faire un bon jeu ?

Univers

Un jeune garçon perdu se réveille à coté d’une mystérieuse bête que les légendes décrivent comme étant mangeuse d’homme. Le majestueux animal est blessé par des pieu, attaché par des chaînes et apeuré par le jeune garçon. Apprivoiser, rassurer la bête, le libérer de ses chaînes vous permettra rapidement de gagner sa confiance et de partir à l’aventure sur son dos. Vous pourrez alors découvrir des ruines fragiles et immenses au fur et à mesure des pièges et des énigmes que vous rencontrerez.

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Amour

Trico, je n’aime pas ce nom, mais on s’en fiche, c’est pas important, Trico est une bête impressionnante. Trico n’est pas votre personnage, c’est votre allié, votre complice et surtout, votre ami. Sans lui vous n’êtes rien et sans vous il ne survivrait probablement pas. La peur, la compassion, la haine, l’attirance, le désir de protéger sont tant d’émotions que peut ressentir cet ami indispensable. Et grâce à ça, il sera facile de s’attacher à lui, d’avoir envie de le caresser quand il est énervé ou quand il a peur, le rassurer. Le plus important dans The Last Guardian à mes yeux est certainement la complicité entre deux personnages que tout oppose, Trico mange les hommes mais ne s’attaque pas au petit garçon et développe même de l’affection pour lui. Alors oui, The Last Guardian a un message de paix et d’amour au sujet de la différence, une oeuvre complexe qui prouve que l’on peut aimer et trouver des qualités à son ennemi. Il peut sembler parfois dangereux et manquera même de vous avaler tout cru par moment, mais vous l’aimerez et lui pardonnerez, car cela ne reflétera pas le vrai Trico.
Sur lui ou simplement à ses cotés, vous allez le diriger à travers de magnifiques ruines et donjons. Les énigmes qui remplissent votre environnement auront bien souvent pour but de faire avancer votre ami en lui ouvrant des portes ou en l’empêchant d’être hypnotisé ou tétanisé devant certains objets. En retour, lui aussi vous aidera et vous pourrez, en lui donnant les ordres adéquat détruire vos ennemis contre lesquels vous ne pouvez rien faire ou encore atteindre des endroits inaccessibles à taille d’homme. C’est par ce biais que vous découvrirez les plus impressionnants paysages du jeu et que vous ressentirez la grandeur de votre cher Trico. Ces magnifiques paysages vides de toute présence humaines sont mis en avant par un jeu de lumière très intense qui ravira forcement vos yeux malgré des graphismes un peu datés. 

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Haine

Et maintenant, passons à la partie qui fâche, à celle qui sera peut être plus longue que ce qui m’a fait aimer le jeu, mais ne partez pas, elle est importante et n’efface pas tout. Qu’est-ce qu’un jeu vidéo selon vous ? Selon moi c’est une alchimie de pleins d’éléments qui diffèrent selon le jeu et qui mènent à quelque chose d’unique, une expérience qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Et dans ce cas là, j’aime et je déteste The Last Guardian en tant que jeu vidéo. The Last Guardian n’est, à priori, pas tant un jeu où le gameplay est important, ce qui compte c’est l’univers et la poésie qui en découle. Pourtant, même si on passe sur le gameplay simpliste du jeu, on ne peut assurément pas nier qu’il est beaucoup trop imparfait pour notre époque. Entre l’absence de logique des assignations (Qui trouve ça logique d’appuyer sur triangle pour sauter ?), et la frustration engendrée par un saut hasardeux qui vous a malencontreusement amené dans le vide, comment ne pas finir un petit peu énervé ? Et si seulement c’était le seul problème, monter sur le dos de Trico est souvent nécessaire et c’est beaucoup trop dur, on peut le comprendre aisément, après tout, c’est une bête sur laquelle il est nécessaire de grimper avant de pourvoir marcher convenablement dessus mais même en sachant cela, c’est parfois difficile de comprendre la position dans laquelle se met l’enfant quand il galère à monter. En somme, l’aventure poétique qu’offre The Last Guardian est parsemée de frustration.
Mais bon, après tout, est-ce nécessaire d’avoir un jeu maniable alors qu’il n’y a presque pas de difficultés de type plateformes difficiles à atteindre ? Pas forcement ? D’accord, passons la dessus, après tout, le jeu est tout de même agréable au final, c’est joli, c’est entraînant, on a réussi a s’attacher aux deux personnages et à passer un bon moment loin de notre monde. Mais le problème c’est que ma prochaine critique s’adresse directement à un des deux personnages, Trico. Et pas sur quelque chose de banal, le personnage est très bien réussi physiquement et mentalement, mais son intelligence artificielle quand à elle, pourtant au cœur du gameplay (encore…), laisse à désirer. Il n’ira presque jamais où vous voulez, et vous ne me ferez pas croire que c’est voulu, parfois c’est évident et il ne fera qu’une seule et même chose, même si ce n’est pas ce que vous demandez. Ce qui donne l’impression d’un jeu où vous n’avez finalement pas beaucoup de liberté et la frustration et d’autant plus grande lorsqu’il vous amène au mauvais endroit plusieurs fois d’affilés. Heureusement, le level design des donjons est très bien pensé et vous serez même souvent étonnés des endroits où le jeu vous mène. 

 

 

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Points positifs :

  • Trico, votre ami
  • La beauté des environnements
  • L’ambiance du jeu
  • Le voyage
  • La grandeur de Trico et des environnements
  • Le level design

[/one_half][one_half_last]Points négatifs :

 
  • Le gameplay (et c’est vraiment dommage)
  • La rigidité
  • L’IA de Trico

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