Ad Vitam n’est pas un très bon film, et sa fin aide à éclairer précisément pourquoi. Après un début stellaire puis un deuxième acte incroyablement fastidieux, c’est aux scènes culminantes de révéler exactement ce qui se passe, sans parler de la façon dont tout cela se déroule, et quand vous y arrivez, la première chose que vous réalisez est que cela en valait à peine la peine.
Ce n’est pas évident dès le début non plus. La mise en place du film est bonne et est bien gérée. Nous avons un homme apparemment normal, Franck, et sa femme enceinte apparemment normale, Leo, qui se retrouvent attaqués par des hommes armés à la recherche d’un mystérieux objet caché. Nous ne savons pas ce que c’est. On ne sait pas pourquoi Franck et Léo l’ont. Nous ne savons pas qui le cherche. Ce sont tous les ingrédients d’un film d’action assez utile.
Mais Ad Vitam n’est pas un film d’action utile, ce qui devient clair au cours de la corvée de ses longues séquences de flashback qui sont censées ajouter de la clarté et des enjeux au drame actuel mais échouent sur les deux plans. Ils prennent également une éternité, de sorte que nous n’apprenons vraiment ce qui se passe qu’assez près de la fin.
Parlons-en.
Quel est l’objet de Franck ?
Il est évident dès le début que les ravisseurs de Leo sont à la recherche d’un objet en possession de Franck, mais nous n’apprenons ce que c’est que plus tard. La réponse est plutôt banale : il a un badge de police avec des preuves ADN reliant la fusillade de l’hôtel (représentée dans les flashbacks) à la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure).
Franck et son équipe avaient Réponse aux informations faisant état de coups de feu à l’hôtel tout à fait par hasard. Bien qu’il ait reçu l’ordre de ne pas entrer, Franck a essayé de recueillir plus d’informations dans le hall et son équipe a été abattue par deux hommes armés, entraînant la mort de Nico. Franck a ensuite été licencié pour son jugement irréfléchi, même s’il ne s’est pas aventuré plus loin dans l’hôtel que dans le hall.
Sentant une dissimulation, lorsque Franck a découvert l’insigne de police de son père taché du sang de l’assaillant qu’il a tué, il a fait analyser l’ADN. Il appartenait à un ancien agent des forces spéciales nommé Salim Lakdaoui, qui était connu pour travailler pour la DGSI et d’autres organisations de renseignement. L’insigne était la preuve que l’État français était impliqué dans la fusillade de l’hôtel, et donc la mort de son ami et la destruction de sa carrière. Bien qu’il sache que toute tentative de dénoncer le mettrait en danger, lui et Leo (sans parler de leur enfant à naître), Franck a néanmoins rencontré un journaliste, ce qui a eu raison de lui.
Que s’est-il vraiment passé à l’hôtel ?
Le journaliste que Franck rencontre est un espion infiltré qui fait part de son intention de révéler l’histoire aux hauts responsables du gouvernement français. Et il est primordial que les Français gardent tout cela silencieux à cause de ce qui se passait vraiment dans l’hôtel.
Il se trouve que l’hôtel accueillait un agent de la CIA et son garde du corps, qui étaient en France pour négocier un contrat d’armement avec l’Australie. Pendant leur séjour, les services secrets français ont jugé prudent de s’introduire dans leur chambre et de voler des documents, mais ils ont été découverts en flagrant délit, ce qui a entraîné une fusillade. C’est ce qu’a entendu le concierge qui a alors appelé Franck.
Inutile de dire que s’il est rendu public que le gouvernement français a clandestinement volé puis tué un agent de renseignement américain, il y aurait un enfer géopolitique à payer. C’est pourquoi l’équipe de mercenaires de Vanaken a été employée pour récupérer l’insigne et éliminer Franck et Leo.
Sauver la situation
Comme Franck n’a pas accès au badge parce que la clé qu’il a cachée dans le lavabo de la salle de bain a disparu, lui et Ben n’ont d’autre choix que d’essayer de duper Vanaken afin de sauver Leo. Ils se dirigent vers le lieu de rendez-vous convenu avec un faux badge, et lorsque Vanaken essaie de renverser la situation, Ben parvient à abattre plusieurs de ses hommes. Cependant, Leo entre en travail, ce qui complique la poursuite qui s’ensuit.
Après une poursuite haletante, une fusillade et quelques bagarres à coups de poing, Franck parvient à emmener Leo à l’hôpital. Elle est à peine vivante après avoir été abattue plus tôt, et Ben est également dans un mauvais état. Les GIGN font la queue à l’extérieur pour essayer de faire taire Franck, mais ils lui permettent d’entrer à l’hôpital avec sa femme pour qu’elle puisse obtenir l’aide dont elle a besoin. Après cela, Franck est arrêté.
La fin de Ad Vitam trouve Franck en prison, mais pas pour longtemps. Il est révélé que pendant la bagarre de l’appartement, Leo avait récupéré la clé dans la salle de bain et l’avait gardée cachée. Avec lui, elle a récupéré le véritable badge et l’a utilisé pour prouver l’innocence de Franck, sans parler de la révélation d’une dissimulation plus large au sein du gouvernement français. Franck est ensuite libéré et lui et Leo commencent à élever leur enfant ensemble.
Y aura-t-il des conséquences à faire la lumière sur la corruption gouvernementale ? Il faudrait demander quel dirigeant de Netflix est responsable du feu vert à une suite.