Test Returnal : Vous reprendrez bien quelques boulettes ? (PS5)

par Seifung

Dernier jeu du studio finlandais Housemarque, que vous connaissez peut-être pour Resogun, Dead Nation ou encore Super Stardust, Returnal a la lourde tâche de faire partie des premières exclusivités PS5 qui doivent démontrer la puissance de la machine et créer son identité mais aussi faire décoller le studio vers de nouveaux horizons avec leur jeu le plus ambitieux à ce jour. Du coup, quoi de plus normal pour toucher le plus grand nombre que de créer une toute nouvelle licence de rogue like exigeant, mix de jeu de tir à la troisième personne et de shoot them up dans un univers sombre et angoissant ?

Selene à Gometz

Selene Vassos, le personnage que l’on incarne dans ce jeu, est un Scout travaillant pour la société Astra. Elle arpente l’espace à bord d’un vaisseau nommé Hélios mais un beau jour celui-ci va capter un mystérieux signal codé nommé “White Shadow” qui poussera notre héroïne à se rendre sur une planète encore inexplorée, Atropos. Petit problème son arrivée sur la planète ne se passe pas comme prévu et son vaisseau se crashe en pleine forêt. N’ayant plus de vaisseau pour repartir Selene n’a plus d’autre choix que d’explorer cette mystérieuse planète à pied à la recherche de l’origine du “White Shadow”. Armée d’un simple pistolet Selene va très rapidement se rendre compte qu’à peu près tout en Australie sur cette planète lui est hostile et représente un danger mortel non seulement la faune mais aussi les pièges laissés par une mystérieuse civilisation disparue. La petite touche d’originalité c’est que visiblement à Atropos on fête aussi le jour de la marmotte. A  chacune de ses morts, Selene va revivre le crash de son vaisseau et recommencer l’exploration de la planète.

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La ritournelle

Les premiers mots qui viennent à la bouche quand on découvre la planète Atropos sont Alien et Prometheus, difficile de ne pas voir l’inspiration claire pour ces deux œuvres. Que ce soit les bruitages, les ennemis ou encore les vestiges de l’ancienne civilisation. On ne dira pas que la PS5 crache toutes ses tripes mais Returnal est un jeu très agréable pour les yeux et les oreilles. L’esthétique joue évidemment pour beaucoup mais l’ensemble 4K 60 FPS constant, murs de boules d’énergies à esquiver, temps de chargement quasi inexistant et ambiance sonore au diapason font que l’on est totalement happé par le jeu. Un petit mot pour la technologie “3D audio” vanté par Mark Cerny lors d’une conférence Playstation 5 au timing désopilant en mars 2020, le rendu est absolument bluffant et on entend vraiment tout le son autour de nous de manière précise avec de simples écouteur stéréo. L’ambiance pesante et angoissante est un facteur clé dans Returnal car à l’image des souls like elle appuie encore plus la difficulté du jeu et rends vos victoires encore plus grisantes. Returnal n’est pas un survival horror mais il saura bien vous mettre la pression et vous rendre mal à l’aise dans ses différents biomes.

Des biomes, tiens donc ? Returnal est bien un Rogue like en accord avec ce qui se fait dans le reste de l’industrie pour ce genre. Il y a donc plusieurs biomes que l’on traverse et qui se terminent chacun par un combat de boss, qui sont tous des moments épiques et des pics de difficulté à relever. À chaque mort on retourne au point de départ du premier biome et on recommence. Chaque Biome est composé de plusieurs salles dont le placement est généré aléatoirement pour éviter la lassitude à chaque recommencement. Le jeu possède d’ailleurs une carte très lisible et qui rend le parcours des biomes assez agréable car elle précise tout de suite la direction à prendre vers l’objectif principal et les salles optionnelles. Heureusement on ne perd pas tout à chaque partie, certains objets et certaines capacités resteront avec vous après la mort. De ce fait on a tout de même un sentiment de progression quasi constant et un peu l’impression de ne pas avoir fait plusieurs heures de jeux pour rien parce qu’on a raté une esquive sur un laser facilement évitable (oui c’est du vécu). Résumons un peu, Selene débarque une planète hostile avec un simple pistolet, certes sa tenue qui lui permet de sauter haut et de dasher rapidement mais comment va-t-elle pouvoir s’en sortir ?

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La routourne va tourner

Returnal est donc un jeu de tir à la troisième personne. On recommence chaque partie devant son vaisseau avec un simple pistolet. On peut tout de suite se rendre compte qu’il y a plusieurs jauges à remplir et d’objets à collecter pour rendre Selene plus forte. On trouve très souvent et très rapidement de nouvelles armes dans Returnal, il y en a une dizaine que l’on découvre au fil de l’aventure qui se jouent toutes de manières très différentes et sont particulièrement réussies. Les armes ont des caractéristiques et des capacités spéciales qui sont très bien décrites au moment de faire le choix de changer ou non. Les armes ont des niveaux (de 1 à 30), plus le niveau est élevé plus le nombre de points de caractéristique est élevé et plus vous avez de chance d’avoir des capacités spéciales (entre 1 et 4). Les armes ont aussi un tir principal et un tir secondaire. On tire avec la gâchette droite de la DualSense, si on appuie légèrement sur la gâchette gauche on vise si on appuie plus fort pour passer au deuxième “cran” de la gâchette on active le mode de tir secondaire de l’arme, c’est étrange au départ puis totalement naturel par la suite. Ce qui fait le sel du jeu et l’influence qu’aura le joueur sur la partie c’est que le niveau des armes que l’on trouve n’est pas du tout déterminé au hasard mais par une jauge qui se nomme “Proficiency”. Cette jauge augmente en tuant des ennemis ou bien en ramassant certains objets qui s’achètent, se trouve au sol, dans des coffres ou sont lâchés par les ennemis tués. Vous l’aurez donc compris plus on tue d’ennemis et plus on explore des salles plus cette jauge va augmenter et donc plus les prochaines armes que l’on trouvera seront puissantes et nous aideront à battre les boss plus facilement. Encore faut-il se sentir prêt à explorer cette salle supplémentaire remplie d’ennemis alors qu’on l’on pourrait déjà tenter sa chance face au boss, le jeu sera constamment fait de dilemme entre exploration ou non, changement d’armes ou non et bien plus encore.

 

Ces dilemmes ne s’arrêteront donc pas aux armes et aux salles à explorer, il y a encore d’autres choses qui aideront Selene dans son aventure. Tout d’abord un mot sur le système de soins. On trouve très régulièrement des objets de soin, lorsque l’on se soigne alors que la jauge de vie est pleine, l’objet de soins va alors augmenter de 1 case une jauge de 3 cases, quand ces 3 cases sont remplies la jauge de santé augmente un peu et cette jauge repart de zéro. Vous devrez donc toujours vous demander s’il est bon de garder ce soin pour les éventuels prochains dégâts que l’on va prendre et éviter un coup mortel ou bien pour tenter d’augmenter un peu la taille totale de la barre de vie mais sans pouvoir se soigner au prochain combat.

Atropos est remplie d’objets qui sont infectés par le “Malin”. Quasiment tous les objets du jeu peuvent être trouvés en version infecté ou non infectés. Un objet infecté vous aidera dans l’aventure mais a une aussi une grande chance de vous donner un malus. Ces malus qui handicapent les capacités de combats de Selene (tirs moins puissants, récupération du dash plus lents, etc..) peuvent se soigner ou s’enlever en remplissant des conditions aléatoires comme ouvrir 3 coffres, tuer 30 ennemis ou bien plus contraignant encore. Parmi les rares objets que Selene va garder après la mort il y a une ressource qui se nomme l’Ether. L’Ether sert principalement à désinfecter ces objets. Il faudra donc vous demandez si vous avez assez d’Ether pour vous permettre de nettoyer un objet avant de le prendre ou bien de faire les prochaines minutes de jeu avec potentiellement un handicap.

À cela il faut aussi ajouter les parasites. Ce sont des petites créatures qui se collent à votre peau et qui vous donnent un bonus et un malus. Vous pouvez les cumuler et avoir jusqu’à 5 parasites sur vous en même temps. Les bonus sont aussi forts que les malus peuvent être contraignants mais ils sont un élément clé d’une partie réussie, trouver la bonne synergie entre ses parasites va influencer votre façon de jouer dans cette partie et faire un peu office de “build”.

 

Enfin il y a la monnaie du jeu à collecter, l’obolite, pour acheter des objets ou des améliorations dans des machines laissés par cette mystérieuse ancienne civilisation et qui fonctionnent encore, oh bah ça tombe bien dit donc. Vous n’aurez jamais assez d’argent dans un biome pour acheter tous les objets ou toutes les améliorations qui vous seront proposées lors d’une partie et ces améliorations disparaitront après la mort. La monnaie se trouve en explorant les salles, en ouvrant des coffres ou bien en tuant des ennemis, à savoir que la monnaie laissée par un ennemi disparaît assez vite du sol il faudra très souvent prendre des risques pour récupérer l’argent lors des affrontements.

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Un ptit Rogue et au lit

Prendre des risques c’est la philosophie pour réussir dans Returnal. Le jeu vous demandera constamment de faire des choix, que ce soit au calme pour prendre telle ou telle amélioration ou bien en plein combat pour aller collecter les obolites au sol ou bien rester tranquillement en train de tirer au loin mais sans le sou pour acheter la prochaine amélioration salvatrice. Est-ce que je dois prendre ce parasite qui va allonger la durée de rechargement de mon dash mais aussi me soigner doucement quand ma jauge de vie est dans un état critique ? Est-ce que je vais ouvrir ce coffre infecté ou bien le nettoyer avec le peu d’Ether qu’il me reste ? Est-ce que je dois ouvrir cette salle de défi pour avoir une amélioration gratuite alors que je suis avec une jauge de vie totalement remplie et que je peux déjà affronter le boss du biome ?

Cette prise de risque constante va parfaitement avec le côté frénétique du jeu. Selene se déplace extrêmement rapidement et facilement. Les ennemis en font de même et ont des patterns de tirs absolument hypnotiques. L’écran sera très souvent rempli de boules d’énergies comme les meilleurs Danmaku savent le faire alors que l’on est dans un jeu de tir à la troisième personne. Le design global est excellent et plus on avance dans les biomes plus les tirs ennemis seront difficiles à esquiver sans compter sur les pièges mortels ou la nature hostile de la planète. On ne vous spoilera pas les armes, les ennemis, les boss ni les biomes mais attendez-vous à être surpris.

 

À chaque mort on repart quasiment instantanément au point de départ, c’est peut-être là qu’on ressent le plus la puissance de la PS5 finalement, cette quasi absence de chargement qui à l’instar d’un Netflix qui vous mettra le prochain épisode de votre série en douce Returnal vous fera réapparaître tout de suite devant Hélios pour repartir au combat.

 

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