Test : Watch Dogs

par ERROR_815

« Qu’est-ce que tu fais à la fenêtre ? « , « Je mate les voisins, je crois que leur fille a encore fait une connerie ». Si vous aussi vous êtes adepte du voyeurisme, un peu pervers, que nos fenêtres ou (tristement) la Télé-réalité nous offrent, fermez les volets, changez de canal, et allumez votre PS4 et lancez Watch Dogs.

Bienvenue dans un Chicago 2.0, contrôlé par le ctOS, un logiciel gérant toutes les infrastructures électriques de la ville, lui-même géré par la société Blume (et pas Orlando). Au milieu de tout ça, vous voilà aux commandes d’un Hacker nommé Aiden Pearce, au passé quelque peu torturé, qui s’est mis en tête suite à l’assassinat de sa nièce (alors qu’il en était la cible) de se venger et de faire régner la justice, sans collant ni cape, mais armé d’une casquette et d’un Smartphone.

Nous avions eu les prémices assez alléchantes de son histoire lors de l’E3 2012. Ubisoft, comme à son habitude, nous donnant envie de tuer notre grand-mère sous rituel satanique afin que ce jeu sorte le plus vite possible (et comme nous ne l’avons pas fait le jeu a été repoussé). Alors ? Est-ce que buter sa grand-mère valait le coup?

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L’histoire nous fait elle (cr)Hacker ?

L’histoire à proprement parlé est plutôt convenue, même si il est question de la perte de sa nièce et du rapport que l’on a avec sa propre sœur, ce qui évite du coup le schéma : « Perte de son enfant = embrouille dans son couple parfait = divorce = alcool et studio lugubre ». L’ambiance générale est particulièrement bien foutue, les personnages sont intéressants, bien qu’ils frôlent certains clichés, (Clara, une Hackeuse tatouée, piercé, bien foutue et caractérielle), les rebondissements sont nombreux, et à partir de la moitié du jeu, l’univers prend plus que bien aux tripes.

Les musiques y sont pour beaucoup, des nappes sonores agrémentées de quelques touches de piano, en passant par des musiques plus électro, rappelant Deus Ex, et parfois même des passages de Fahrenheit (le jeu de Cage, pas le film de Moore). Et pour cause, le doublage français d’Aiden Pierce n’est autre que Jean Pierre Michaël, le doubleur de Lucas Kaine dans Fahrenheit et celui de John Reese dans Person of Interest (dont le jeu est fortement inspiré).

Quant aux Graphismes, on aura du mal à accepter qu’Ubisoft, à l’E3, nous ait montré une magnifique pièce montée pour finalement nous offrir un éclair au chocolat. Certes l’éclair est bon mais bien en dessous des attentes initiales. En clair, le jeu est beau, mais loin de ce à quoi nous nous préparions.

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Comment appelle-t-ont les habitants de Chicago ?

Les chicag… Les habitants de la ville de Chicago ont clairement à voir avec l’immersion du jeu, ils sont tous connectés, et grâce au ctOS et au Profiler (notre smartphone) nous pouvons en apprendre plus sur ces habitants, rien qu’en marchant dans la ville et en sortant son téléphone. De fait, nous saurons que Tom Ruppsin a 39 ans, qu’il est comptable, que son salaire mensuel est de 1600 balles et que la recherche la plus fréquente sur son ordi est «enfants»… Sacré Tom. Nous pourrons aussi aider Cindy qui vient de quitter son mec par texto et qui, si on ne suit pas le pauvre garçon largué, va la tuer dans une petite ruelle étroite (là où ils s’étaient sans doutes rencontrés un soir un peu alcoolisé). Bref, la ville grouille de gens, d’histoires, et donne la sensation d’être un habitant parmi tant d’autres (et ouais, l’égo en prend un coup), poussant l’envie d’errer à la recherche de nouvelles histoires.

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Un Gameplay Hybride

Évidemment, l’innovation du jeu tient dans le Hacking. Pouvoir, lors de courses poursuites, sortir son téléphone (mais que fait la police… ah, oui elle me suit) et pirater à loisir (sous réserve de la batterie du téléphone) les feux de signalisations, les ponts, les bouches d’égouts, les barrages et mêmes l’électricité de la ville, c’est jouissif. Pour le coup, le tout donne du dynamisme à ce genre de scènes vues et revues dans les GTA like, nous permettant d’aborder la chose sous différents angles, détruire les voitures nous poursuivant ou nous cacher dans une ruelle (ah, Cindy…) pour aussitôt couper l’électricité de la ville, nous plongeant dans un black-out durant quelques minutes (suite auxquelles, pourquoi pas, attendre le métro pour filer à l’anglaise).

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De la même façon, lorsque nous abordons des missions principales qui suivent malheureusement souvent le même schéma (je rentre dans un bâtiment, je tue les gardes, je pirate un ordi via un jeu tenant du casse-tête), nous avons la possibilité de foncer dans le tas, en faisant exploser un maximum de trucs tout en sortant une arme lourde pour dézinguer les gardes restant. Mais nous pouvons aussi assommer, tuer au flingue silencieux (avec en soutien un bullet time), empêcher les communications entre les gardes et passer en Batman style, comme une ombre.

 

Nous pourrons évidemment faire monter dans un arbre de compétences les skills nous ressemblant le plus (fabrications d’objets, conduite, piratage, combat) afin d’optimiser tout ça.

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En d’autres termes, le jeu pousse à l’infiltration, à la réflexion sur les éléments du décor, et pour le coup le level design est vraiment bien pensé, mais si l’on a une âme plus proche de celle de Rambo on peut aussi « tout faire péter ».

 

La conduite est assez orienté arcade, ne vous attendez donc pas à faire des vols planés au moindre accro à moto, ou à avoir une voiture ultra légère, elle colle un peu trop à la route, comme un chewing-gum à la godasse. Mais n’en déplaise aux fans de ce genre de conduite (ou aux noobs, ah ah). Bien pensée, en prime, une vue supplémentaire en voiture rappellera Driver (vue du volant, en vue subjective).

Aiden, hors de ces engins motorisés, ressemble à ses alter ego d’Assassin’s Creed en moins cheaté. Il pourra donc courir, sauter par-dessus des barrières et/ou des balcons à la simple tenue d’un bouton (style « course libre ») pour ensuite se faufiler sans se faire repérer par les gardes (et pour le coup ça ressemble plus à du Splinter Cell).

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Conduire, courir, sauter, tuer, assommer, hacker. L’histoire principale nous tiendra bien un petit vingt heures de jeu, mais il y a ajouté à ça un panel de missions secondaires, avec en exclu PS4 quatre missions supplémentaires (ainsi qu’une tenue spéciale).

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Dedsec se mouille !

Les missions secondaires en exclu sur PS4 tournent autour de Dedsec, une sorte de mouvement Anonymous anti ctOS, nous en apprenant un peu plus sur cette partie de rébellion dans Chicago.

Les missions secondaires disponibles sur toutes plates-formes sont quant à elles extrêmement variées ; Que le but soit de fuir la police, livrer des voitures, arrêter des malfrats, en s’infiltrant dans leur base,  ou encore ramasser des objets disséminés sur la Map. Il s’avère qu’ en plus de toute cette multitude de missions déjà vues et reprenant le concept des missions principales, nous avons aussi des jeux d’argents, (afin d’acheter voitures, motos, fringues, armes, et faire sa Barbie Girl), comme le Poker, les échecs ou le bonneteau (ouais, le jeu avec la baballe et les trois gobelets où tu te fais enfler à St Ouen), ou encore pirater les comptes bancaires des passants pour aller tout retirer au DAB comme un méchant garçon mal éduqué.

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Saint Row n’est pas loin

Watch_Dogs nous propose des missions secondaires absurdes, sous acide (ou presque), avec les trips numériques, cash run, et NVZN, l’un va nous proposer de courir après des pièces grossièrement modélisées (style No more Heroes), l’autre de buter des petits ou gros extra-terrestres roses, avec un flingue à plasma, et les trips numériques nous proposent quant à eux un florilège de jeux:

 

– écraser des âmes avec une voiture que même Ghost Rider il en est trop jaloux sa race,

– être aux commande d’une araignée mécanique que même Spider-man il veut trop la même mais que son Oncle il peut pas lui acheter,

– être seul au monde et devoir allumer des antennes entourées de robot chelou que même Will Smith il a jamais connu ça,

 

– ou encore de rebondir de fleurs géantes ultra colorées en fleurs géantes ultra colorées que même ma fleuriste passe pour un chrysanthème.

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Un jeu parlant de connectivité ne pouvait se passer de mode Multi. Pour le coup, bien qu’un mode courses, ou une sorte de simili death match capture de flag existe, là où le jeu fait fort c’est sûrement sur le fait de pouvoir intervenir dans la partie d’un joueur et de le hacker. Dès lors si cela nous arrive on devra sortir notre Profiler afin d’identifier dans une zone où est ledit Hacker; si on le trouve (le joueur le plus souvent essayant de faire partie intégrante de la foule ou se cachant dans des buissons ou dans sa voiture), il n’y aura plus qu’à se lancer dans une course poursuite effréné et le dézinguer ! Le mode peut être désactivé évidemment.

 

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