Test The Precinct : Dans la peau d’un flic des années 80

par JulSa_

Sortir son badge, poursuivre des suspects à toute vitesse dans les rues humides d’une ville corrompue, le tout sur fond de synthé des années 80… Voilà ce que propose The Precinct, un jeu sandbox où, pour une fois, vous êtes du côté de la loi. Développé par Fallen Tree Games, ce titre indépendant disponible sur PS5, Xbox Series X|S et PC nous plonge dans l’univers policier avec une approche rafraîchissante. Après avoir passé plusieurs heures à patrouiller dans les rues d’Averno City, voici mon verdict.

Du côté lumineux de la loi

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À l’heure où GTA 6 se fait encore attendre, The Precinct propose une alternative intéressante en nous plaçant dans la peau de Nick Cordell Jr., un jeune policier qui vient d’intégrer les forces de l’ordre dans une ville gangrenée par le crime. L’originalité ? Vous êtes du côté de la loi, et non du crime comme c’est souvent le cas dans les jeux sandbox.

Cette inversion de rôle est plus qu’une simple astuce marketing : elle transforme complètement l’expérience de jeu. Plutôt que de fuir la police, vous en êtes le représentant, avec toutes les responsabilités que cela implique.

 

Le contexte narratif est classique mais efficace : votre père était un policier respecté mort en service dans des circonstances mystérieuses. À vous de faire vos preuves tout en enquêtant sur cette affaire. Si l’histoire n’est pas d’une originalité folle, elle sert efficacement de fil conducteur à l’aventure.

Un quotidien policier entre routine et adrénaline

Dès mes premières heures de jeu, j’ai été surpris par le mélange entre simulation policière et action arcade. Le jeu vous place dans des services quotidiens où vous devez répondre à différents appels, du plus banal au plus dangereux.

Je me suis retrouvé à dresser des contraventions pour stationnement illégal, puis quelques minutes plus tard à poursuivre un suspect armé à travers les quartiers malfamés. Cette alternance entre tâches administratives et séquences d’action fonctionne étonnamment bien et donne un rythme particulier au jeu.

 

Les crimes sont générés de manière procédurale, ce qui signifie que chaque patrouille est différente. Un simple contrôle routier peut dégénérer en course-poursuite effrénée si le conducteur décide de prendre la fuite. Cette imprévisibilité rend l’expérience de jeu captivante, même si elle peut parfois manquer de variété sur le long terme.

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Ce qui m’a personnellement surpris, c’est à quel point j’ai pris plaisir à effectuer les tâches les plus banales : vérifier des plaques d’immatriculation, contrôler l’identité des piétons, ou même distribuer des amendes. Qui aurait cru que devenir un « percepteur de taxes » en uniforme pouvait être aussi satisfaisant ?

Une jouabilité à deux vitesses

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Le point fort du jeu réside sans conteste dans les poursuites en voiture. Le modèle de conduite, bien qu’arcade, offre des sensations grisantes lorsque vous slalomez entre les véhicules, sirène hurlante. Les dérapages contrôlés sont faciles à exécuter et le sentiment d’urgence est parfaitement retranscrit.

 

Vous disposez également d’un menu de soutien qui se remplit au fil des poursuites réussies, vous permettant de déployer des herses, de mettre en place des barrages routiers ou d’appeler des renforts. Ces mécaniques ajoutent une dimension stratégique bienvenue aux courses-poursuites.

En revanche, les séquences de tir sont plus laborieuses. Le système de visée automatique manque de précision et la couverture fonctionne de manière aléatoire. Les fusillades deviennent rapidement répétitives et ne sont clairement pas le point fort du jeu. L’IA des ennemis n’arrange rien : la plupart du temps, les adversaires restent statiques et se contentent d’échanger des tirs sans chercher à vous contourner.

Un système de progression qui manque d’ambition

Au fil de vos arrestations et interventions réussies, vous gagnez de l’expérience qui vous permet de débloquer des compétences dans un arbre de talents. Ces améliorations vous permettent notamment d’augmenter votre endurance en course à pied, de stocker plus de munitions ou de réduire les dégâts subis par votre véhicule.

 

Si ce système fonctionne, il manque cruellement d’originalité et d’impact. Les améliorations sont trop basiques et ne transforment pas fondamentalement votre façon de jouer. J’aurais aimé des compétences plus créatives ou des spécialisations qui auraient permis de personnaliser davantage mon style de jeu.

Un monde ouvert compact mais vivant

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Averno City n’est pas aussi vaste que les métropoles de GTA, mais elle compense par sa densité et son atmosphère. Inspirée de New York, la ville est divisée en quartiers distincts, des projets sociaux aux districts financiers en passant par des zones commerciales bigarrées.

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La direction artistique néo-noir des années 80 fonctionne à merveille : les rues mouillées reflètent les néons, la brume envahit parfois les ruelles, et les gratte-ciels se dressent comme des sentinelles sinistres. Le cycle jour/nuit et les conditions météorologiques dynamiques renforcent cette immersion.

 

Si la taille de la carte peut sembler limitée, elle offre néanmoins suffisamment de variété pour ne pas lasser. Les courses-poursuites dans Chinatown sous la pluie battante restent parmi mes moments préférés du jeu, tant l’ambiance y est réussie.

Une présentation qui trahit ses origines indépendantes

Sur le plan technique, The Precinct affiche clairement ses limitations budgétaires. Les cinématiques sont présentées sous forme de bandes dessinées statiques avec des voix off, ce qui brise parfois l’immersion. Les animations des personnages manquent de fluidité, notamment lors des courses à pied.

La bande sonore, en revanche, est un véritable point fort. Les synthés rétro et les saxophones langoureux nous plongent immédiatement dans l’ambiance des séries policières des années 80 comme Miami Vice. Les effets sonores des sirènes et des crissements de pneus sont particulièrement réussis.

 

Côté performance, le jeu est stable mais limité à 30 FPS sur consoles, ce qui est décevant pour un titre de cette génération. Sur PC, l’expérience est plus fluide, bien que certains problèmes audio persistent, comme des grésillements occasionnels dans les dialogues.

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