Test : Need for Speed Most Wanted (2012)

par Bastien

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7 ans après le premier épisode Most Wanted, Need for Speed nous revient dans un reboot de celui-ci, évidemment bien plus réussi graphiquement, mais cela fait-il de lui un digne remplaçant ? Réponse dans ce test.

 

 

Devenu probablement l’une des franchises les plus commerciales qui soit dans l’univers du jeu vidéo, Need for Speed nous revient chaque année dans un nouveau volet, avec parfois de belles et franches réussites (Need for Speed Hot Pursuit en 2010) ou a contrario de sacrés dérapages (Need for Speed The Run en 2011). Cette année c’est au studio Criterion, papa de la célèbre licence Burnout, que revient l’insigne honneur de redorer le blason de la série, que le dernier opus estampillé « The Run » avait bien écorché, à trop vouloir scénariser un concept qui n’en avait pas vraiment besoin.

 

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Ainsi , dans ce Need for Speed Most Wanted cuvée 2012, on revient aux fondamentaux de la série, de belles cylindrées et une absence totale de synopsis, hormis cette idée de devenir le pilote le plus recherché de la ville dans laquelle vous allez évoluer, Fair Heaven. Assez grande, cette dernière regorge de raccourcis et de tremplins en tout genre,  et offre son lot de dépaysement, allant du quartier résidentiel, à la campagne boisée, mais aussi des docks portuaires aux aérodromes abandonnés, en passant par les incontournables périphériques et autres autoroutes.

 

 

A l’inverse des autres volets de la série, vous devrez trouver vos voitures cachées ça et là dans la ville, et en changer comme bon vous semble. Chaque voiture vous donne accès à 5 épreuves différentes, de la course simple, au run de vitesse (faire la meilleure vitesse moyenne), en passant par les sempiternelles traque (semer la police en un temps défini), on ne peut pas dire que tout cela soit vraiment très varié, les mêmes épreuves ayant trop tendance à se répéter encore et encore, jusqu’à finalement lasser au plus haut point. Ces épreuves vous octroieront en cas de succès des améliorations pour votre véhicule (Nitro, chassis allégé, pneus autogonflants etc.), mais aussi et surtout des Speed Points nécessaires à asseoir votre notoriété au sein de la liste Most Wanted et vous permettant de ce fait de défier, au fur et à mesure, les meilleurs pilotes, et ainsi prendre leur place (et leurs voitures si vous arrivez à les immobiliser après votre face à face). 

 

 

Simplement, vous vous en doutez, un handicap de taille vous empêchera de faire ce que vous voulez pendant les courses, la police. Cette dernière montera en pression à mesure que vous allez enfreindre les règles du code de la route, jusqu’à carrément envoyer les SWAT pour vous intercepter si vous les poussez à bout. En revanche, on ne peut pas dire que nos amis de la maréchaussée soient très dégourdis… En effet ces derniers sont à la stupidité ce que le rappeur Booba est au mauvais goût : une référence.  Il est en effet relativement facile de semer ces messieurs pour peu que l’on maîtrise un tant soit peu le frein à main… (ça c’est pour tout ce que j’ai pu lire sur Internet comme quoi la police était la plus opiniâtre jamais vu dans un NFS….) Par conséquent, on ne peut pas vraiment dire que la police pimente les courses, elle sera davantage là pour vous immerger dans l’action que pour vous ralentir concrètement. De plus, il n’est pas possible d’incarner les flics – contrairement à l’opus Hot Pursuit – et ça c’est encore plus dommage.

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Parlons de l’intelligence artificielle maintenant : comme je viens de le dire, les adversaires sont de parfait benêts, mais ils ont un atout que vous n’avez pas. Leurs voitures sont capables de monter à 500km/h en une fraction de seconde, comme si l’ordinateur souhaitait toujours rappeler à votre bon souvenir : « héééééééééé non mon gars, c’est moi le taulier ! ». Du coup, vous pouvez mener toute la course sans faire d’erreur, en optimisant tout votre trajet, cela n’empêchera pas l’ordinateur de vous dépasser à 100m de l’arrivée en téléportant – c’est littéralement le mot qui convient – un adversaire à côté de vous…. J’ai trouvé ça proprement abusé… Les développeurs parlent ici d’ « intelligence dynamique »…. Moi j’opte plutôt pour une « incompétence caractérisée à programmer une intelligence artificielle »…

 

 

Criterion oblige, on retrouve également des références à Burnout dans ce NFS. En effet, vous pourrez comme dans ce dernier infliger des « Takedown » sur vos adversaires afin de gagner du boost, le concept est sympa dans Burnout, mais dans un Need for Speed je trouve pour ma part que cela fait un peu tâche car cela facilite encore davantage les épreuves qui ne sont pas déjà bien compliquées…

 

Graphiquement, on reconnaît bien le talent des développeurs de Criterion, la ville est bien modélisée, quoi que peu animée toutefois, et les véhicules ne sont pas en reste. Beaucoup de marques répondent à l’appel, on retrouvera donc les inévitables Porsche Carrera S, Aston Martin V12 Vantage, Lamborghini Aventador, Maserati Gran Turismo, Bugatti Veyron, BMW M3 ou Mercedes SLS 65, mais aussi des modèles plus vieillissants mais très intéressant à piloter comme la Lamborghini Countach ou la Porsche 911, et aussi des curiosités qui à mon sens n’ont pas grand-chose à faire dans ce jeu comme les Range Rover Evoque,  Ariel Atom ou BAC Mono….

 

Chaque voiture possède une bonne gestion des dégâts, même si aucun accident n’aura raison des performances de votre véhicule ; on retrouve bien l’esprit très arcade d’un Burnout, aucun doute là-dessus.

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Le gameplay est lui aussi très bon, car simplifié à l’extrême, aucune déception de ce côté-là. L’implémentation du système « easy-drive » est très bien trouvé, car il vous permettra d’accéder à toutes les voitures ou encore à toutes les épreuves en appuyant sur une touche, sans avoir à mettre le jeu en pause.

 

 

Comme tout jeu EA, la bande son est, elle aussi, de très bonne facture et suffisamment éclectique pour contenter tout le monde, de Muse à The Who, sans oublier Green Day ou Rudimental, tous les styles musicaux y passent et servent très bien l’ambiance du jeu. Mention spéciale également aux bruits des moteurs qui sont très bien retranscrit !

Je dois néanmoins mettre en exergue un gros point noir du jeu selon moi : la maîtrise technique. J’ai subi énormément de bug de collisions, bug de textures (voitures qui tombent dans le vide intersidéral parce que le pont sur lequel vous rouliez a brusquement disparu sous vos roues), de freeze à répétition (obliger de redémarrer la console), et je trouve ça inacceptable pour un jeu qui est censé avoir passé des contrôles qualités poussés… Un gros carton rouge pour les développeurs sur ce coup là.

 

 

 

Conclusion : Je fondais personnellement de gros espoirs dans ce NFS depuis le visionnage de son tout premier trailer, et je dois bien avouer que je suis un peu déçu par la qualité globale du jeu. J’ai eu beaucoup de plaisir à y jouer, oui, car ce n’est absolument pas un mauvais jeu ; simplement la redondance des épreuves, le manque flagrant de challenge face à la police, les faiblesses techniques, donne un arrière goût de bâclé à ce NFS et laisse à penser que la série se meurt peu à peu dans la casualisation…  A essayer et à apprécier  tout de même, mais ne pas dépenser plus de 30€ pour ce jeu.

 

 

Ma note : 14/20

 

 

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