Test : Grim Fandango Remastered (PS4)

par TheGouvan

J’ai toujours trouvé ça simple la vie, donner des pièces pour avoir une baguette, demander l’heure dans la rue pour que quelqu’un s’exécute, proposer à une fille de sortir avec nous… Ah… Euh… Non, dans ce domaine on est proche du point’and click’ en fait… Bah ouais, parler, ne pas se planter dans ses réponses, (malgré les choix multiples possible), trouver un fleuriste, acheter des fleurs, « merde j’ai pas de thune », tirer des fleurs sur un rond point, payer un verre, jouer aux machines à sous « merde j’ai pas de thunes », sympathiser avec le barman quelques jours avant pour qu’il nous offre ledit verre, pour la dame, chercher un endroit romantique, voir qu’une flopée de pigeons vient chier sur place… Il va falloir être inventif pour leur trouver un nouvel endroit et éviter la pluie d’excréments pendant que nous lui avouerons nos sentiments… (à la dame pas au pigeons… Quoique).

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Et comme j’aime bien ce genre de corvées (i’m only happy when it’s rain disait «Garbage»), que l’absurde m’habite, (ne cherchez pas un jeu de mot pourrie là dedans), que j’suis équipé d’une bonne gestion de l’échec et qu’en plus pour le coup je peux sauvegarder et charger ma partie, eh bah pour toutes ces raisons (et d’autres) j’me suis lancé en plein pays des morts avec Manny Calavera (aucun lien avec Max Cavalera), et quoi de mieux que Grim Fandango remastered (s’il vous plait).

 

Grim Fandango ou le merveilleux enfant de Tim Schafer, réalisé en 1998 via les studios Lucas Arts (déjà assez bon dans le domaine du point and click), l’enfant avait tout pour plaire manque de bol pour Schafer, Grim Fandango reçoit certes de belles critiques presses et Gamers… Mais le jeu fût un échec commercial, heureusement pour nous et pour ceux qui étaient passé à côté à l’époque, plus de dix ans (presque 20 ans en fait) après, voilà une version remastérisé sur PS4, mais les morts ont été réveillé pour une bonne raison ou pas?

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MDR

 

Bah oui l’humour y est forcément présent, mais noir, logique au pays des morts, là où le « kikoo lol» me diras « MDR » je lui dirait « si seulement tu savais »… L’histoire de Grim Fandango nous mets dans la peau (bien qu’il n’en ait pas) de Manny Calavera un agent de voyage au pays des morts, son but est de trouver et de faucher les âmes les plus pures afin de leur vendre un ticket pour un train express, train qui les amènera dans l’équivalent d’un paradis en seulement quatre heures au lieu de quatre années (les autres propositions, style voitures mettrons quatre ans); s’il arrive à atteindre « les chiffres », comme l’on pourrait nous le dire dans une société de vente par téléphone de sonotone pour grand-mère, il pourra lui aussi bénéficier de cette possibilité et rejoindre ce repos tant attendu; en attendant, Manny devra rester enfermé dans la ville où il travaille dans le 8e monde (le 9e monde étant la destination de rêve et de repos éternel pour toutes les personnes défunte).

Manque de bol, son rival rafle tous les bons contrats, c’est-à-dire toutes les âmes charitable (bonne sœur, gens ayant fait preuve d’altruisme, Tintin, les Schtroumpfs etc) qui de fait peuvent s’acheter ce billet pour voyager à bord du train express, voulant absolument sa place dans le neuvième monde Manny, avec votre aide trouvera un moyen de «voler» une des âmes charitables de son rival et c’est là que les soucis commenceront.

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Votre dernière de meurt…

D’une Forêt peu accueillante, en passant par un port dans lequel vous retaperez un sublime casino, en passant par la mer, une ile déserte au bord du monde et j’en passe… Vous l’aurez compris vous allez voyager et c’est peut dire; vous traverserez le 8e monde, de long en large, afin de retrouver Mercedes Colomar, une de ces belles âmes comme il ne s’en fait plus.

Alors, parlons refonte hd puisque le décor s’y prête (ok… Je sors), seul la 3D du jeu de base a été retouchée, les décors sont quasiment, si ce n’est pas complètement identique, à la version PC, de fait paresseux à l’horizon pour cette refonte ou pas ? Un peu, il est clair qu’en comparaison des deux Monkey island sur PS3 l’avant/après est moins impressionnant (possibilité via R3 de passer du mode original au mode remasterisé, comme dans Monkey Island d’ailleurs), mais la direction artistique de l’époque est tellement réussie, que finalement… Bah on s’en fout, on se laisse emporter !

 

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De plus les musiques, les doublages sont « oufissime de sa race que j’en peux plus », pas une fausse note, tant en termes de jeu d’acteurs, que d’ambiance sonore, tout colle en fonction des tableaux dans lesquels nous nous trouvons, tout est parfait, millimétré au poil… Mis à part certains bugs… qui planteront… des voix qui nous suivront alors que nous avons changé de pièces notamment…

J’en viens du coup au peu de défauts qu’a le jeu, mais qu’il faut souligner, au-delà des quelques bugs, la caméra a parfois tendance à nous déboussoler, changement d’angles de vues peu justifiées nous faisant par moment perdre nos repères, quelques passages ou Manny ne passera pas un obstacle comme on le lui a demandé et l’inventaire qui nous oblige à passer en revue les objets un par un avant de pouvoir sélectionner celui que nous cherchons… Cela étant la version PC était un peu compliqué à manier par moment aussi et pour le coup la refonte « manette » sur console de salon est plutôt efficace, on se dirige avec le Joystick ou les flèches directionnelles, on court en maintenant le bouton R1 enfoncé et les figures géométriques de notre pad nous permettront de gérer plusieurs actions (ramasser objets, discuter, utiliser objets etc).

 

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Le fin mo(r)t de l’histoire

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Nous auront la possibilité donc au fur et à mesure de l’histoire de nous immerger dans un univers complet, drôle, de rencontrer divers personnages assez singuliers, en passant du gros démon mécanicien et conducteur de bolide, par un tatoueur un peu cradingue au caractère bien trempé ou à un groupe de révolutionnaires voulant dévoiler au grand jour les magouilles de l’entreprise dans laquelle vous bossez… Tous ces personnages sont attachant, tous les décors sont immersif, tous les dialogues sont intelligemment bien écrit, bref une petite épopée qui vous prendra une bonne vingtaine d’heures et qui vous déconnectera de ce monde triste et lugubre (oui je parle du monde irl pour le coup) tout en y faisant constamment écho.

 

Et pour en savoir un peu plus sur cette aventure que vous serez en train de faire, vous pourrez, en bonus, écoutez les commentaires des développeurs, qui donnent des anecdotes plutôt sympa sur le jeu (fonction qu’il est possible de mettre en place dans le menu option).

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