Test : Assassin’s Creed Syndicate

par Bastien

Un an après la sortie de l’opus Assassin’s Creed Unity, Ubisoft remet le couvert avec un nouveau volet de la franchise mettant en scène notre tueur encapuchonné, dans un épisode intitulé « Assassin’s Creed Syndicate ». Après les tumultes qu’a causé Unity, de par sa qualité de finition (très ?) discutable, notre assassin va-t-il se racheter en 2015 ? Réponse dans ce test.

L’action se déroule dans le Londres victorien du 19ème siècle,  une époque assez noire d’un point de vue éthique, menée par les guerres de gangs notamment. Le protagoniste de cette aventure, enfin les protagonistes, sont Jacob et Evie Frye, deux frères et sœurs appartenant à la confrérie mais qui suivent manifestement un but bien différent. Evie est davantage intéressée par la recherche des artefacts d’Eden (ce qui permet en surface de tenir un fil conducteur avec l’histoire du présent), tandis que Jacob est lui beaucoup plus bourrin dans son approche, son crédo étant avant tout de casser du templier (et grâce à cela, on légitime le fait de ressortir un nouvel opus d’AC, puisque un AC sans templier, c’est comme un Call Of Duty sans DLC, ça n’existe pas.)

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Blague à part, l’idée des 2 assassins est bonne, puisque l’on pourra switcher entre les 2 à loisir pour accomplir différentes missions, en sachant que vous serez tout de même tenu à suivre la trame principale quand il le faudra. Le problème est que d’un point de vue scénaristique, on reste encore et toujours sur notre faim. L’histoire gagne progressivement en intérêt au fur et à mesure que l’aventure se déroule, mais il est déplorable que cet intérêt se développe aussi lentement, car si le joueur ne fait pas un peu preuve d’abnégation au début de l’aventure, il y a fort à parier qu’il s’arrêtera très rapidement (ça a d’ailleurs failli être mon cas), pensant au passage s’être fait avoir en ayant dépensé une partie de son patrimoine dans ce soft.

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« La vache, j’espère qu’il y a une chute à votre histoire, parce que l’intro est comac ! », telle était une des nombreuses citations du roi Arthur dans la série Kaamelott, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle sied parfaitement à cet AC Syndicate. L’histoire met énormément de temps à devenir intéressante, et même si quelques séquences dans le présent sont dispersées çà et là, elles n’en demeurent pas moins anecdotiques, puisqu’elles ne font quasiment pas avancer le scénario propre à Desmond (on s’en serait douté vu que la série est annualisée depuis un certain temps…).  Progressivement, les personnages prennent plus de « corps », à l’image de Crawford, le grand méchant du jeu, qui monte en sagacité et en charisme, et qui prouve qu’il n’a rien à voir avec Billy. Néanmoins, lorsque que l’on arrive à la fin de l’histoire, on ne peut s’empêcher d’être déçu tant celle-ci n’amène absolument rien et fait retomber un soufflé qui avait déjà eu du mal à prendre depuis le début du jeu…

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Néanmoins, s’il est bien une chose que l’on ne peut pas enlever à cet AC, c’est une fois de plus ses graphismes et sa direction artistique qui malgré tout demeurent l’un comme l’autre très bons, même si je déplore encore des soucis de fluidité, alors que logiquement le jeu a été pensé pour l’être davantage que Unity. En effet, pour pallier aux différentes chutes de framerate que la dernière aventure avait dû supporter, les développeurs ont jugé bon de diminuer drastiquement la populace dans les rues de Londres, cette dernière se révélant de fait bien moins vivante que ce que l’on aurait pu en attendre. Toutefois, l’ajout de différents moyens de transports dans la ville, comme les trains, les bateaux ou les calèches, contribue à dynamiser l’environnement.

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Au niveau du gameplay, rien de nouveau en particulier, hormis l’ajout d’un grappin vous permettant de vous déplacer beaucoup plus rapidement de toit en toit, ou alors de créer des tyroliennes. Le principe est sympa, mais ne révolutionne pas pour autant l’approche globale du jeu. Les séquences de course poursuite avec les calèches sont également fun mais vite redondantes ;  les combats sont quant à eux plus violents à regarder mais tout de même assez brouillons, avec des animations elles aussi assez redondantes (on observe souvent le même type d’exécution de ses adversaires) ; enfin, pour ce qui concerne le côté infiltration, ce dernier semble de plus en plus délaissé de mon point de vue, même si j’ai pu noter que quelques features étaient revenus, comme le fait de pouvoir siffler pour attirer l’attention des gardes, ou encore, nouveauté, de pouvoir contraindre un ennemi à vous suivre en lui tordant le bras.

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Reste que cet Assassin’s Creed Syndicate est un bon opus, mais rien ne le démarque fondamentalement des précédents, et encore moins de la concurrence féroce qu’il a en ce moment avec des blockbusters comme Tomb Raider, pour ne citer que lui. Un opus à réserver plus que jamais aux fans.

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