Les autorités et les ayant-droits continuent leur lutte contre les IPTV illégales. Jusqu’à présent, leur stratagème visait à démanteler et à bloquer les sites pirates. Quand les autorités parvenaient à mettre la main sur les propriétaires de ces sites, ils encouraient parfois des peines de prison. Néanmoins, malgré ces mesures, les réseaux pirates continuent de pulluler et de gagner en popularité. Pour contrer ce fléau, plusieurs pays européens ont décidé de changer leur fusil d’épaule. Cette fois-ci, les autorités s’en prennent directement aux utilisateurs de ces sites.
Des amendes allant de 750 à 5.000 euros
Apparemment, un nouveau projet de loi est à l’étude en Grèce. Il aurait pour objet d’infliger une « amende administrative à ceux qui obtiennent illégalement accès à des médias audiovisuels » qui ne sont normalement accessibles que via des abonnements payants. Ces contraventions seraient directement appliquées aux utilisateurs de ces sites pirates, mais aussi à leurs fournisseurs de logiciels et d’équipements de streaming.
Lina Mendoni, la ministre grecque de la Culture, s’est prononcée être en faveur de ce projet de loi. Elle a affirmé que cette mesure s’inscrit dans le cadre des efforts pour bloquer ces sites pirates. Dans une déclaration citée par TorrentFreak, elle explique que :
« L’amende est échelonnée en fonction de la gravité de l’infraction et va de 750 euros dans le cas des utilisateurs à domicile, à 1.500 euros en cas d’affichage et d’utilisation publics et jusqu’à 5.000 euros dans le cas où l’infraction est commise à des fins de gain financier ou commercial. »
Par conséquent, toute personne et tout établissement qui utiliseraient ces sites s’exposeraient à une sévère sanction. Mais ce n’est pas tout, s’il y a récidive, il faudra s’acquitter du double de l’amende.
Des utilisateurs seraient déjà dans le collimateur des autorités européennes
Par ailleurs, l’Italie prend également des mesures visant les utilisateurs d’IPTV. En 2024, le directeur de l’Autorité italienne de régulation des télécommunications transalpine (AGCOM), Massimiliano Capitanio, a déclaré que la mise en place de ces amendes est devenue nécessaire. Il a expliqué que cela était notamment dû à ceux qui font des affaires illégales qui font croire aux utilisateurs peu méfiants qu’ils ne risquent rien.
Apparemment, les pouvoirs publics transalpins ont déjà identifié des clients à qui ils vont envoyer lesdites amendes. Reste à voir si ces mesures d’intimidation et ces sanctions seront efficaces. En effet, même si la fréquentation des sites pirates a diminué dans certains pays européens, cela n’a pas pour autant profité aux sites de streaming légaux. Jusqu’ici, il reste compliqué de découvrir l’identité des fraudeurs, à moins que le fournisseur d’IPTV ou un service de paiement les dénonce.