Test : Bioshock Infinite

par JulSa_

 

Amis Gameuses et Gamers, voici le test du très attendu Bioshock Infinite. Fini l’océan et les couloirs lugubre de Rapture, bienvenue dans la ville aérienne de Columbia.

 

 

Pour rappel, Bioshock, premier du nom, vous faisait visiter la ville sous-marine de Rapture. Cité utopiste créée dans les années 40, par un milliardaire mégalomane, Andrew Ryan. Mais le rêve tourne vite au cauchemar. Après avoir découvert l’Adam, une substance trouvée dans les fonds marins, qui a le pouvoir de changer l’être humain et de lui conférer des pouvoirs divers et variés, une guerre civile va éclater dans Rapture pour contrôler cette nouvelle ressource. Guerre qui causera la perte de la cité et du peuple, rendus fous à cause de l’Adam. Suite à cela, un scientifique créa les petites sœurs, ces enfants à l’allure morbide, chargées de récolter les restes d’Adam dans les cadavres de la civilisation déchue. Voilà pour cette petite piqûre de rappel.

Bienvenue à Columbia !

Bienvenue à Columbia !

Bioshock Infinite lui, s’éloigne totalement des fonds marins de Rapture pour prendre place dans la nouvelle ville de Columbia. Nouveaux personnages, nouveaux lieux, nouveaux méchants. Peut-on dans ce cas parler de suite à proprement parlé ? Oui, car même s’il s’éloigne du premier opus au niveau du scénario, l’idée de base et la volonté de Ken Levine (créateur de la série Bioshock) portées par le studio Irrational Game, sont toujours présentes et plus fortes qu’auparavant.

Nous retrouvons une cité utopique, de nouvelles formes de pouvoirs (les toniques), des ennemies survoltés, des enregistrements sonores pour approfondir le scénario,… Bref tout est là.

 

L’histoire prend place en pleine mer, dans une barque, dirigée par un couple en cirés jaunes. Il fait nuit, une pluie battante vient vous frapper le visage. Vous, c’est Booker DeWitt, un détective sans grandes motivations, n’ayant pas toujours fait des choses justes dans sa vie, légèrement torturé, et couvert de dettes au possible. C’est d’ailleurs suite à tout l’argent que vous devez que vous vous retrouvez forcé d’accepter la mission suivante : Retrouver une jeune femme du nom d’Elizabeth et la ramener à New York. Mais la belle est retenue à Columbia, cité flottant dans le ciel Américain.

Mes premiers pas dans Columbia m’ont littéralement coupé le souffle. Cela faisait très longtemps dans un jeu vidéo que je n’avais pas été bluffé à ce point en arrivant dans un nouvel endroit. Un soleil magnifique vient détourer la silhouette des toits de la ville, des enfants jouent dans les rues, des couples assis sur des bancs ou prenant un pique-nique dans l’herbe, des drapeaux américains sont étendus partout, comme s’il s’agissait d’un jour d’élection. Un système de rails relie les quartiers entre eux, au loin, d’autres morceaux de la ville flottent dans les airs, portés par des hélices, des ballons et toutes sortes de rouages. Des parades, des chants… bref, une claque visuelle comme on en voit rarement dans le jeu vidéo.

La religion est omniprésente dans Bioshock Inifnite.

La religion est omniprésente dans Bioshock Inifnite.

Graphiquement, le jeu est donc une réussite totale, tournant sur une version améliorée de l’Unreal Engine 3.0, il vous faudra d’ailleurs un bon PC pour le faire tourner (oui car j’y ai joué sur PC, et non sur consoles)

 

Après ce premier contact avec la ville, on se rend vite compte que quelque chose cloche. La religion est très présente, à travers le culte que voue la population à un certain Comstock, le racisme renforcé suite à la guerre de sécession a aussi laissé des traces dans la cité flottante. On se retrouve très vite confronté aux forces de l’ordre, et bien sûr, notre héros ne va pas se laisser faire. C’est ici que l’action commence. On retrouve dans Bioshock Infinite des armes proches du premier opus, un revolver, un fusil à pompe, une mitraillette, rien de bien ouffissime en soit. Armes que l’on pourra customiser par la suite à l’aide de « distributeurs « présents dans le jeu. Il faut d’ailleurs noter que l’on ne peut porter que deux armes à la fois, et que contrairement à Bioshock, une armure fait ici son apparition, armure qui se rechargera toute seule et pourra être upgradée. En plus des flingues conventionnels, une autre nouveauté fait son apparition, un crochet fixé à votre bras, qui vous aidera à jouer des poings avec vos ennemies, mais ce joujou vous servira surtout à voyager rapidement dans Columbia. C’est grâce à celui-ci que vous allez pouvoir utiliser le système de rails reliant les quartiers entre eux, système relativement simple et très intuitif à utiliser.

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Mais bien sûr, Bioshock ce n’est pas que des armes, c’est aussi des pouvoirs. Finies les piqures d’Adam, c’est au tour des toniques de faire leur apparition. Ces boissons vous permettront de contrôler vos ennemies, de les projeter dans les airs, de les électrocuter ou de vous la jouer Hitchcock avec une attaque de corbeaux. Je vous laisse le soin de découvrir les autres pas vous-même. Les combinaisons entre les différents pouvoirs et les armes mis à votre disposition permettent des combos très intéressants pour se débarrasser de la horde de policier, de rebelles, d’automates armés, ou encore du Handyman, la version Infinite du Big Daddy. L’IA justement est assez bien dosée, vous contourne, se met à couvert, ce n’est pas une grande révolution en matière d’intelligence, c’est sûr, mais ça fonctionne.

Voici votre première rencontre avec Elizabeth. Elle vous sera d'une grande aide tout au long de l'aventure.

Voici votre première rencontre avec Elizabeth. Elle vous sera d’une grande aide tout au long de l’aventure.

Et en parlant d’IA justement il est temps pour moi de vous présenter d’Elizabeth. Second personnage principale, intéressante, fascinante, belle, recherchée, plus l’histoire avance plus on s’attache à elle. Je ne vais trop en dire à propos de la demoiselle, il faut vraiment la découvrir par soit même et laisser la magie opérer. Car contrairement aux autres PNJ crétins vous accompagnant dans les jeux, l’IA d’Elizabeth est très bien gérée. Elle n’est pas le genre de personnes à vous courir entre les pattes ou restant plantée devant une porte que vous voulez ouvrir, non, elle est plutôt du genre à vous fournir des munitions ou de la vie en plein combat, à vous crocheter des serrures ou à vous donner de l’argent quand elle en trouve. Un autre aspect du Gameplay apporté par ce personnage est sa capacité à utiliser des failles spatio-temporelles qui vous seront d’une grande aide lors des gunfights.

 

Enfin la durée de vie. Là où les trois quarts des FPS actuels vous livre un solo de 3 heures (merci Crysis 3) et sauvent la mise avec un multi plus ou moins bien travaillé, Bioshock Infinite vous offre une aventure solo de 15 heures environs (à condition de ne pas jouer en facile, en même temps, qui ferait ça ?!) et zéro multi. De quoi passer le temps nécessaire dans cette aventure et en comprendre le scénario bien écrit mais à la fin pas forcément compréhensible au premier abord (ou alors c’est moi qui suis juste teubé, puisque j’ai dû aller sur le net pour voir si ce que j’avais compris de l’histoire était juste).

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Pour conclure, Bioshock Infinite est une totale réussite. On pourra lui reprocher un gameplay pas si évolué que ça par rapport au premier, des maps qui aurait méritées d’être légèrement plus grandes, ou encore des armes un peu plus originales, mais bon, là je chipote. L’ambiance globale du jeu, la recherche poussée des personnages, du contexte, du scénario, tout y est. Ken Levine et les gars d’Irrational Game ont réussis à créer un jeu unique, prenant, fascinant, certainement l’un des jeux qui marqueront l’année 2013.

 

 

Note : 17.5/20

 

 

Bioshock Infinite est disponible sur Xbox 360, PS3 et PC à partir de 36.25€

Merci @ERROR_815 pour le test.

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