Test : Anarchy Reigns

par Bastien

 

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J’ai eu le plaisir de recevoir dernièrement Anarchy Reigns sur PS3, je vous en livre donc mon avis dans ce test du jour.

 

Développé par PlatinumGames – à qui l’on doit notamment les jeux Bayonetta, Vanquish ou MadWorld -, Anarchy Reigns est la « suite » de ce dernier, enfin disons qu’il introduit dans le synopsis le personnage de Jack Cayman, loubard un peu dérangé de son état qui dégaine sa tronçonneuse avec une facilité déconcertante et alarmante. Il est vrai que parler d’une « suite » de MadWorld est peut être quelque peu surfait tant le scénario tient sur un post-it…

 

Le pitch du jeu est en effet assez simple : dans un futur lointain, la Terre est devenue un vaste dépotoir à ciel ouvert dans lequel il devient de plus en plus difficile de vivre, chacun combat pour sa survie, cherchant continuellement à accroître sa suprématie pour diriger un monde qui sombre peu à peu dans l’anarchie (d’où le nom du jeu, vous aurez remarqué le lien).

 

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On commence donc le jeu par un choix « moral », vous devez choisir entre le côté sombre (en incarnant Jack) et le côté clair (en incarnant un autre personnage nommé Léo). Je mets des guillemets car ici il n’y aura pas d’incidence sur votre choix, mis à part que chacun de ces deux persos aura des aptitudes qui lui seront propres. Car oui, vous faîtes un choix, mais naturellement vous vous doutez bien que les chemins de nos deux amis se croiseront tôt ou tard car ils traquent tous les deux le même mec ! Même dessein, même gameplay, même ennemi… hormis pour avoir une histoire différente mais peu captivante, on peut légitimement se poser la question de l’intérêt de faire un choix au départ, d’autant plus que pour qui aura joué à MadWorld (comme moi), il se tournera vers Jack…

 

 

Le but du jeu est simple, il faut savater tout le monde. On se retrouve face à une sorte de Dynasty Warriors bourrin, violent et quelque peu gore (on tronçonne des mecs avec Jack…) ; des vagues d’ennemis successives arrivent jusqu’à temps que vous les apeuriez et qu’ils s’enfuient comme des couards. A mesure que vous trucidez de l’ennemi par grappe de 100, vous cumulez des points qui vous permettront de débloquer des missions principales, ainsi que des missions annexes. Le but est de toute façon toujours le même, il vous faudra déglinguer de l’ennemi avec tout ce qui vous passera sous la main : votre tronçonneuse, bien sûr, mais aussi vos poings, ou n’importe quel objet transportable comme une voiture, un panneau indicateur (bien pratique pour empaler les ennemis), des tonneaux explosifs, des pneus, etc.

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Vous évoluez donc dans des niveaux où le danger est partout, de plus, à mesure que vous allongez la liste de vos kills, des ennemis bien plus costauds viendront vous faire la fête… Et le jeu se corse parfois très soudainement !

 

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Jack pourra compter sur bon nombre de bonus pour mener à bien ses missions comme des fusils, lance roquettes, bouclier, invisibilité, grenades, etc. Il ne pourra par contre utiliser sa tronçonneuse qu’un certain nombre de fois, car cette dernière ponctionne une jauge spécifique qui ne se remplira qu’en tuant des ennemis avec des moyens annexes. Il faut également noter que plus vous alignerez d’ennemis, plus Jack rentrera dans une frénésie lui permettant d’augmenter sa vitesse mais aussi sa puissance de frappe.

 

 

Au niveau du gameplay, on a droit à une savante utilisation des gâchettes et des joysticks, d’ailleurs je conseille à tout le monde de faire le tutorial, seul moyen suffisamment explicite de comprendre la mécanique de jeu. Le seul point vraiment lourd concerne les esquives, on a l’impression de manœuvrer un semi-remorque… et il faut tout de même avouer que, dans tous les cas, Jack a la grâce d’un pachyderme sur un skateboard… Un système de visée à la GTA est aussi présent, sans toutefois réussir à l’égaler, la faute à un lock intempestif d’un ennemi qui se trouvera systématiquement hors de votre portée pendant que 5 de ses potes seront en train de vous lacérer tranquillement le visage… Particulièrement énervant aussi ça !

 

Pour la bande son en revanche, j’ai trouvé qu’un réel effort avait été fait sur le doublage en français. Certes nous ne sommes pas non plus en face de la bande son d’un Uncharted, mais il faut bien avouer que les dialogues crus, très matures (je déconseille au passage à quiconque de mettre un enfant qui commence à parler devant la télé au moment des dialogues car vous risquez d’avoir quelques surprises…) font mouche car ils sont teintés d’un humour parfois noir, parfois gras, enfin moi je suis client ! ^^ Les musiques mélangeant hip-hop, metal et jazz soulignent également parfaitement l’action.

 

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 Graphiquement assez beau selon moi, encore une fois sans être le jeu de l’année, on retrouve dans Anarchy Reigns des références esthétiques très marquées à Bayonetta et Mad Max. L’animation est assez bien rendue, on sent que PlatinumGames est loin d’être un novice en la matière, le moteur physique est lui aussi très souvent sollicité à cause des diverses explosions que vous causerez, et ce, sans jamais causer de freeze ou de quelconque latences, et ça c’est très appréciable ! La caméra par contre est quelque fois capricieuse, et vous pesterez souvent car c’est toujours pendant un combat (forcément) que cela arrive !

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Enfin, il me faut parler du multijoueur. Pensé avant tout pour ce dernier, il s’avère que cette partie du jeu est la plus intéressante… mais paradoxalement la plus énervante aussi. Le mode Battle Royale consistera à mettre 16 bonhommes dans une arène, lesquels devront normalement, et en toute impartialité, se mettre sur la tronche… Simplement, dans la pratique, on se retrouve avec des coalitions où les plus faibles mangent leurs glaces avant les plus expérimentés, et ça, ça en saoulera beaucoup et très vite je pense. Viens ensuite le mode Team Battle, qui consistera à faire se confronter deux équipes dans des joutes sympathiques mais anecdotiques au niveau du challenge ; et aussi le mode Survie, qui fondamentalement est la même chose que le mode solo, à la différence près que deux potes peuvent venir vous prêter main forte.

 

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Conclusion : Anarchy Reigns, le bien nommé, est un excellent défouloir. Certes il n’invente et ne réinvente rien, en se contentant de recycler des mécaniques maintes fois vues et revues, néanmoins son parti pris simpliste dans sa conception est une très bonne chose pour le joueur lambda qui ne veut pas se prendre la tête à apprivoiser diverses commandes, ni attendre que son perso apprenne telle ou telle compétence pour pouvoir commencer à s’amuser. Il est certain que ce jeu ne fera pas date dans la ludothèque PS3 ou 360 de part son caractère très convenu, néanmoins, eu égard au prix auquel il est proposé dans le commerce (30€ en import sur amazon.fr), il serait je pense très inopportun de le bouder, à plus fortes raisons qu’il propose tout de même un bon divertissement.

 

 

Ma note : 15/20

 

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